Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a indiqué ce samedi à Tizi-Ouzou que plusieurs « réserves » sur le film de Ben M’Hidi, au cœur d’une grande polémique avec le réalisateur Bachir Derrais, ont été « levées » ouvrant ainsi la voie à l’exploitation de cette œuvre.
« Plusieurs réserves émises par la commission de visionnage du centre national d’étude et de recherche sur le mouvement national à propos du film Larbi Ben M’Hidi ont été levées », a indiqué le ministre cité par la radio nationale.
« Le passage à l’étape d’exploitation est en bonne voie. Il est temps de mettre fin à cette polémique qui ne bénéficie ni au cinéma, ni à Ben M’Hidi », a-t-il estimé lors d’un point de presse animé en marge de sa visite dans cette wilaya.
Un film sur « Si Mohand U Mhand »
Au cours de cette visite, Azzedine Mihoubi a assisté au premier tour de manivelle du film « Si Mohand U Mhand », du nom du grand poète Kabyle du 19e siècle.
Selon le réalisateur Ali Mouzaoui, cité par la même source, ce film relate la vie d’un poète qui a « exprimé jadis la douleur de tout un peuple et qui a porté sa poésie non seulement dans sa Kabylie, sa région natale, mais aussi dans d’autres régions du pays comme Cherchel, Blida, Annaba, voire même en Tunisie ».
« Il s’agit de reconstituer le long périple de ce troubadour », dit-il. « C’est un film qui entre dans la consolidation de l’identité algérienne et retrace une page glorieuse de notre mémoire patrimoniale et valorise la vie et l’œuvre du grande poète, ce qui constitue un cadeau à la culture amazighe à laquelle l’État accorde un intérêt particulier », a réagi le Ministre. Aussi a-t-il rendu visite au chanteur Belkhir Mohand Akli, en convalescence chez lui, à Boudjima et a assisté à l’avant-première du film « Juba II » du réalisateur Mokrane Ait Saâda.