Le réalisateur Bachir Derrais, engagé dans un bras de fer avec les ministères des Moudjahidine et de la Culture, autour du film « Larbi Ben M’Hidi », a annoncé ce mardi que des industriels algériens, établis à l’étranger, étaient prêts à rembourser les subventions accordées par les pouvoirs publics pour permettre la diffusion du film.
« J’ai le plaisir de vous annoncer qu’un groupe algérien composé de 29 industriels et de chefs d’entreprise installés en Suisse, en France, aux USA, en Grande Bretagne, au Canada, en Allemagne et en Algérie est prêt à rembourser la totalité des subventions du ministère des Moudjahidine et racheter leur part estimée à 29% afin de diffuser le film librement dans le monde entier », écrit Bachir Derrais sur son compte Facebook.
« S’il n’y a pas opposition à cette offre de la part (du ministère) des Moudjahidine, Maître Yasmine Koussim, avocate à la cour, sera chargée de chapeauter cette transaction », précise le réalisateur.
Il y a quelques jours, le réalisateur a une nouvelle fois accusé le gouvernement d’avoir interdit le film. « Le problème du réalisateur n’est pas avec le gouvernement mais avec une commission légalement habilitée à apporter son regard sur des films historiques traitant de certaines personnalités spécifiquement », a réagi le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.
Le ministre a expliqué que le réalisateur, qui est également producteur exécutif, « n’a toujours pas levé toutes les réserves comme il s’était précédemment engagé ».
Mais pour Bachir Derrais ces réserves correspondent à la suppression de la moitié du film.