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Fin du marathon politique, voici à quoi ressemble la nouvelle Assemblée nationale

Selon les résultats définitifs, La République en marche (LREM), le parti présidentiel, et son allié le MoDem remportent la majorité absolue dans le nouvel hémicycle avec 350 sièges obtenus (308 pour le parti du Président et 42 pour le MoDem). La moyenne d’âge baisse de près de six ans (48 ans contre 54).

Sur les 577 sièges qui composent l’hémicycle, 223 seront occupés par des femmes contre 155 sous la précédente législature, ce qui constitue un record.

L’Assemblée nationale comptera par ailleurs sept députés d’origine maghrébine, tous font partie du mouvement LREM ou du MoDem (parti de François Bayrou, également garde des Sceaux).

Abstention record

Si de nombreux médias français parlent de triomphe, il faut évidemment nuancer ces chiffres. Certes, le parti politique d’Emmanuel Macron obtient une large majorité mais elle n’est pas écrasante. En 2002, l’UMP (l’ancêtre « des Républicains » réunissant la droite et le centre-droit) avait obtenu 365 sièges. Mieux, en 1993, la droite rafle 484 sièges sur 577.

De plus, il faut noter que jamais -depuis 1958- les élections législatives n’avaient aussi peu mobilisé les électeurs. Le taux d’abstention s’est ainsi établi, selon des résultats définitifs, à 57,36% et la participation à 42,64% (contre 46,42% en 2012).

Quelques rescapés au PS 

À droite, Les Républicains (LR) ont réussi à conserver 113 sièges. L’UDI en obtient 18 et les divers droite, 6. Alors qu’il avait obtenu une majorité absolue à l’Assemblée nationale il y a cinq ans, le Parti Socialiste, dégommé par LREM (qui a investi d’anciens socialistes…), a 29 députés.

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On trouve parmi les survivants de ce naufrage, les ex-ministres Stéphane Le Foll, George Pau-Langevin, Ericka Bareigts, Delphine Batho ou Guillaume Garot. Le Parti radical de gauche en compte quant à lui 3 (dont Annick Girardin, la vice-présidente du parti, actuelle ministre des Outre-mer et ancienne ministre dans le précédent quinquennat).

Quant à l’ex-premier ministre socialiste Manuel Valls, qui s’est présenté sans étiquette, il a annoncé hier soir sa courte victoire (139 voix d’écart) dans la première circonscription de l’Essonne. Problème : Farida Amrani, candidate de la France insoumise, conteste cette victoire.

Mélenchon gagne Marseille

Bien que de nombreux observateurs estimaient que Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, ne parviendrait pas à constituer un groupe parlementaire à l’Assemblée, son parti obtient 17 députés.

Avec le concours du Parti communiste français qui obtient 10 sièges, La France insoumise sera donc bien en mesure de former un groupe parlementaire. Parachuté à Marseille, deuxième ville de France, Jean-Luc Mélenchon a également remporté son pari. Élu avec près de 60% des voix, il avait réussi à éliminer dès le premier tour le socialiste Patrick Mennucci.

Le FN compte huit députés 

Enfin, le Front National obtient huit députés contre deux en 2012. Il ne sera toutefois pas en mesure de créer un groupe parlementaire seul puisqu’il faut au moins 15 élus.

La présidente du parti a réussi dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, là où elle avait échoué il y a cinq ans. Marine Le Pen a été élue députée avec près de 60% des suffrages face à la candidate de la République en Marche (LREM) Anne Roquet. Son compagnon, Louis Aliot, vice-président du parti et candidat dans la deuxième circonscription des Pyrénées orientales, gagne aussi son siège à l’Assemblée nationale. En revanche, Florian Philippot, également vice-président, échoue dans la 6e circonscription de Moselle.

Si le FN s’est qualifié au second tour de l’élection présidentielle, il n’est pourtant quasiment pas représenté dans l’hémicycle en raison du système électoral utilisé en France, c’est à dire un scrutin majoritaire et non proportionnel. Le parti a de nouveau dénoncé dimanche soir via sa présidente, Marine Le Pen, un « mode de scrutin clairement anti-démocratique » non représentatif du « poids réel des idées au sein de l’Assemblée nationale ».

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