La coupe du monde 2022 a rendu son verdict. Elle a choisi Lionel Messi qui a mené l’Argentine à la victoire en finale face à la France, ce dimanche 18 décembre à Doha (3-3, 4 tab à 2), au bout d’un match spectaculaire, sans doute la plus belle finale de coupe du monde de l’histoire.

Les Bleus sont passés à côté d’un véritable exploit, celui de remporter le titre le plus prestigieux du sport le plus populaire de la planète deux fois de suite, après leur sacre en 2018 en Russie.

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C’est donc l’Argentine qui décroche sa troisième étoile après celles de 1978 et de 1986. Et contrairement à Cristiano Ronaldo qui a quitté le tournoi en larmes en quarts de finale, Lionel Messi ne mettra pas fin à sa carrière sans avoir gagné le Mondial.

C’était aussi l’un des enjeux du match de ce dimanche. Des prestations de premier ordre pendant tout le tournoi, deux buts en finale et une coupe du monde gagnée, Messi a désormais tout ce qui manquait au grand joueur qu’il est.

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Les Français, eux, avaient tout à gagner. Privés de plusieurs joueurs clés pour blessures (Kante, Pogba, Benzema, Kimpembe…), leur présence en finale est en soi une prouesse.

En 2018 déjà, ils étaient allés jusqu’au bout avec l’effectif le plus jeune du tournoi que personne n’attendait à un stade avancé de la compétition. Kylian Mbappé avait alors gagné sa première coupe du monde à seulement 19 ans.

A 23 ans, il a manqué d’un cheveu d’en accrocher une deuxième. Mais pendant le match de ce dimanche, le joueur du PSG a réalisé un exploit presque unique, celui de marquer un triplé en finale de coupe du monde. Seul Geoff Hurst en avait fait ce même en 1966 avec l’Angleterre, lors de la finale contre la RFA.

Encore mieux, il a marqué à quatre reprises en finale en comptant son but face à la Croatie il y a quatre ans. Ce que, aussi, aucun joueur n’a fait avant lui. Si ça ne suffit pas, Mbappé a terminé le Mondial 2022 avec l’une des meilleures moissons pour un joueur, huit buts.

Benzema, le grand absent

Pourtant, au coup de sifflet final, le Parisien était le plus inconsolable des joueurs français. Après tout ce qu’il a fait pendant le match, sa déception est compréhensible. A deux reprises, il a ramené son équipe à la vie.

Alors que la France perdait 2-0 dès la première période, Mbappé réduit le score à 10 minutes de la fin sur penalty avant d’égaliser une minute plus tard, d’une reprise de volée incroyable.

En prolongation, il égalise de nouveau sur penalty après un but de Messi pour l’Argentine. Le monde a vu un très grand Mbappé pendant le dernier quart d’heure du match et toute la prolongation.

A plusieurs reprises, il a failli tuer le match définitivement par ses débordements et ses pointes de vitesse. Côté français, il n’y avait presque que lui pendant cette finale.

L’équipe de Didier Deschamps a montré un visage plus que décevant, catastrophique, pendant les trois quarts de la rencontre. Étouffés et débordés par des Argentins mieux organisés et plus volontaires, les Français ont vite concédé un penalty transformé par Messi.

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Le milieu tricolore est débordé par les attaques fulgurantes des Argentins et la défense s’est retrouvé plus d’une fois aux abois. L’attaque était presque inexistante. C’est logiquement que Di Maria plie le match à la 37e minute.

Les Français se sont distingués plus par leurs passes ratées et ballons perdus que par leurs tirs (aucun pendant toute la mi-temps). Avec 60% de possession, les Argentins ont évolué plusieurs crans au-dessus. On savait l’équipe de Didier Deschamps peu adepte de la possession, mais elle n’a jamais été à ce point dominée.

La faute sans doute aux nombreux blessés qui ont choisi le mauvais moment pour se rendre indisponible. Particulièrement Karim Benzema.

Le Ballon d’or 2022 a laissé un grand vide en attaque qu’Olivier Giroud, remplacé d’ailleurs dès la mi-temps, n’avait ni la stature ni les aptitudes pour combler.

Face à l’Argentine, l’attaque française a manqué de fluidité dans le jeu et un attaquant de la taille de Benzema aurait pu peser lourdement sur la défense argentine, et permis par ses déplacements de libérer des espaces à Kylian Mbappé.

« Ni Benet, no party, pas de Benzema, pas de fête », a tweeté l’Allemand Mesut Ozil dès la fin du match.

Didier Deschamps a cru pourvoir le faire sans l’attaquant du Real. Il a failli le faire certes, mais c’était un pari insensé. Avec Karim Benzema dans le onze de départ, aux côtés de Mbappé, on aurait assisté à un autre scénario et peut-être à une issue différente.

Hélas, le Ballon d’or 2022, qui a pourtant tout fait pour être prêt pour ce Mondial, n’était pas là et Mbappé, même étincelant, n’a pas suffi. Mais l’avenir appartient à cette équipe de France qui est constituée de jeunes joueurs qui évoluent dans les meilleurs clubs européens.