Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a de nouveau évoqué l’ouverture du dossier du financement étranger de la presse nationale.
« Le dossier du financement étranger des médias sera ouvert avec force et sans exception, car nous le considérons comme une forme d’intervention étrangère et de complicité interne. Aucun État ne peut l’accepter », a-t-il déclaré dans une interview parue dans l’édition de ce jeudi 23 avril du journal saoudien Al Ryadh.
« C’est un ordre présidentiel. Nous allons ouvrir le dossier du financement étranger des médias, toutes catégories confondues, comme cela a été annoncé dans de précédents communiqués du ministère de la Communication, appelant l’ensemble des acteurs de la presse nationale à se conformer aux lois en vigueur dans cette période de transition. Comme vous le savez, le financement étranger de la presse nationale, tous supports confondus, est strictement interdit, quelle que soit sa forme ou sa source. De ce fait, le capital social doit être exclusivement national et l’origine des fonds investis doit être justifiée », a-t-il précisé.
« Ce genre de financements est interdit en vertu des dispositions de la loi organique 12-05 du 12 janvier 2012, relative à l’information, ainsi que la loi 14-4 du 24 février 2014 relative à l’activité audiovisuel. L’article 29 du Code de l’information stipule clairement que l’aide directe ou indirecte provenant d’une partie étrangère est interdite. Cet article oblige tous les médias écrits ou audiovisuels à déclarer et à justifier les fonds qui constituent leur capital et les fonds nécessaires à leur fonctionnement et ce, conformément à la réglementation en vigueur », rappelle Amar Belhimer.
Concernant la crise sanitaire en cours, le porte-parole du gouvernement a réitéré que la « situation est sous contrôle », rappelant les mesures décrétées par les autorités, comme le confinement sanitaire, la fermeture des écoles et des établissements recevant du public, « des décisions qui n’étaient pas faciles à accepter » vu qu’elles touchent directement à la vie quotidienne des citoyens, mais « l’État a mis en priorité la préservation de la vie et de la santé des Algériens ».
Cela, en plus de l’acquisition des équipements de prévention et l’adoption d’un nouveau protocole de traitement (chloroquine) qui, selon lui « a donné des résultats positifs ».
Interrogé sur l’accord de l’Opep+ du 12 avril sur la réduction de la production, Belhimer l’a qualifié de « pas positif qui permettra de stabiliser le marché pétrolier qui sera sans doute suivi d’autres pas nécessaires, comme l’élargissement de l’accord à des pays comme le Brésil, la Norvège et les États-Unis ».