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Flambée de la banane en Algérie : les premières sanctions tombent

Flambée de la banane en Algérie : les premières sanctions tombent

Le ministre du Commerce a annoncé dimanche les premières sanctions dans le cadre des enquêtes sur la flambée des prix de la banane en Algérie. D’une moins de 300 kg le kilogramme au début de l’année 2024, ils ont dépassé les 500 dinars durant le Ramadan 2024.

 Cette hausse a suscité la colère du ministre du Commerce et de la promotion des exportations Tayeb Zitouni qui est intervenu à deux reprises sur le sujet, allant jusqu’à appeler les Algériens à boycotter la banane pour punir les commerçants spéculateurs afin de les obliger à revoir à la baisse leur prix.

Le ministère du Commerce a dévoilé que la banane est importée en Algérie à moins d’un dollar pour ensuite être revendue à 470 dinars au prix de gros.

Il a expliqué que les prix de ce fruit exotique ne devaient pas dépasser 200 dinars en Algérie alors qu’il est vendu entre 470 et 480 dinars chez les grossistes, ce qui veut dire qu’il arrivera chez le consommateur à 550 dinars, voire 600 dinars le kilo, selon lui.

Face à cette flambée, le ministre du Commerce a ordonné lors d’une visite de travail à Alger, mercredi 10 avril, premier jour de l’Aïd-el-fitr en Algérie, la saisie des bananes dont le prix de gros est de 470 dinars.

Prix de la banane en Algérie : deux importateurs poursuivis en justice

Dimanche, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a annoncé avoir lancé des enquêtes sur le terrain pour « surveiller la structure des prix des produits importés pour mettre fin à la hausse injustifiée des prix de divers produits de grande consommation, notamment les bananes. »

Ces enquêtes ont permis de débusquer deux importateurs soupçonnés d’avoir augmenté d’une façon injustifiée les prix de la banane.

Le ministère a annoncé le « retrait définitif » du document de domiciliation bancaire à  ces deux importateurs de banane.

En plus du retrait de ce qui équivaut à la licence d’importation, ces deux importateurs risquent gros. Le ministère du Commerce a annoncé des « poursuites judiciaires à leur encontre dans le cadre de la loi sur la spéculation » qui prévoit de lourdes peines de prison contre les spéculateurs.

Ces mesures ont été prise suite à des enquêtes réalisées par les agents du ministère du Commerce qui ont dévoilé, selon le communiqué, le « non-respect de la structure de prix stipulée dans le document de domiciliation bancaire, malgré un « avertissement préalable » adressé le 7 avril aux importateurs par la direction du commerce et de la promotion des exportations sur la « nécessité de respecter la structure de prix. »

Ce sont les premières sanctions qui tombent à l’encontre des importateurs de banane qui sont pointés du doigt comme étant à l’origine de la récente flambée des prix de ce fruit exotique qui est considéré comme un régulateur des prix des autres fruits sur le marché algérien. 

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