International

Flambée de tension entre la Turquie et Israël

Les dirigeants turc Recep Tayyip Erdogan et israélien Benjamin Netanyahu ont échangé dimanche des accusations de “terrorisme” lors d’une brusque escalade verbale entre leurs pays, sur fond de tensions autour du statut de Jérusalem.

Le président turc, qui s’oppose fermement à la décision des Etats-Unis de reconnaître la Ville sainte comme capitale de l’Etat hébreu et accuse les autorités israéliennes de recourir à la force de façon “disproportionnée”, a ouvert les hostilités dimanche.

“La Palestine est une victime innocente (…) Quant à Israël, c’est un Etat terroriste, oui, terroriste !”, a lancé M. Erdogan lors d’un discours enflammé. “Nous n’abandonnerons pas Jérusalem à la merci d’un Etat qui tue des enfants”.

Lors d’un déplacement à Paris, M. Netanyahu lui a sèchement répondu, affirmant n’avoir “pas de leçons de moralité à recevoir d’un dirigeant qui bombarde des villages kurdes en Turquie, qui emprisonne des journalistes, aide l’Iran à contourner les sanctions internationales et aide des terroristes, notamment à Gaza”.

Cette flambée de tension survient alors que les relations entre la Turquie et Israël restent fragiles, en dépit d’une normalisation l’an dernier après six années de froid dues à un grave incident maritime.

Signe que l’escalade pourrait se poursuivre, Ankara a vertement réagi aux déclarations de M. Netanyahu. “Nous condamnons avec la plus grande fermeté les déclarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu”, a déclaré le porte-parole de M. Erdogan, Ibrahim Kalin.

“Au lieu de s’en prendre à notre pays et à notre dirigeant, les autorités israéliennes feraient mieux de mettre fin à leur occupation des territoires palestiniens”, a-t-il ajouté.

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