Au Maroc, les vacanciers et les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont découvert cet été des prix exorbitants, notamment concernant le transport et les hôtels. Pour pallier le problème des prix pratiqués par les établissements hôteliers, des touristes ont trouvé une astuce plutôt surprenante.
Sur les plages d’Al Hoceïma, une ville balnéaire située sur la Côte-Nord du Maroc, à 291 km de Tanger, un nouveau phénomène a pris place cet été. Des tentes pullulent inhabituellement sur de nombreuses plages de la ville, malgré l’interdiction.
Faute de pouvoir s’offrir une chambre d’hôtel, les estivants squattent les plages
La raison ? De nombreux vacanciers et touristes trouvent refuge dans ces abris de fortune en raison des prix exorbitants pratiqués par les hôtels de la région, rapporte le site d’information Bladi ce mardi 16 juillet.
Ces estivants installent leurs tentes pour se protéger de la chaleur en journée et du froid durant la nuit en dépit de l’interdiction des autorités et des risques que cela peut impliquer. Ce phénomène est constaté sur plusieurs plages à Al Hoceïma, dont Quemado, Calabonita, Isly, Thikkit …
Faute de moyens financiers pour se loger en hôtel ou de louer des appartements, dont les prix peuvent atteindre 600 dirhams la nuitée (environ 60 €), il est fréquent de voir des estivants se déplacer d’une plage à une autre pendant toute la durée de leur séjour tentes à dos.
Bien que cette pratique soit interdite par la loi, les autorités n’ont, pour le moment, entrepris aucune mesure pour pousser les hôtels et les résidences touristiques à réduire les prix des nuitées afin d’éradiquer le phénomène.
Prix des billets d’avion et de bateau vers le Maroc : les MRE en colère
Au Maroc, les hôtels ne sont pas les seuls concernés par la flambée des prix cet été. La problématique des prix élevés des billets d’avion et de bateaux, soulevée avant même le début de la saison estivale, se pose toujours. Les Marocains résidant à l’étranger continuent de dénoncer ces hausses exagérées des tarifs de voyage.
« Les prix du transport aérien et maritime pour les Marocains du monde sont très élevés cette année », témoigne un marocain résidant à Bruxelles, cité par le même média. Pour lui, le gouvernement reste les bras ballants et n’arrive toujours pas à trouver des solutions efficaces pour mettre fin « à cette souffrance ».
Selon l’intervenant, cela ne concerne pas que Royal Air Maroc, mais c’est également le cas avec toutes les autres compagnies aériennes, dont celles qui prétendent commercialiser des billets à bas prix.
Pourtant, le 13 juillet dernier, Mohammed VI avait donné des instructions, via un communiqué Royal, à « tous les intervenants dans le domaine du transport pour faciliter le retour de la communauté marocaine à des prix abordables et accessibles », rappelle le voyageur.
