En apparence stable et maîtrisée avec moins de 200 cas positifs, la situation épidémique liée au Covid-19 en Algérie a connu ce mardi un développement inattendu.
Une semaine après avoir reconduit le dispositif de lutte en place depuis la mi-octobre, le gouvernement a pris une décision spectaculaire, en annonçant à la surprise générale la modification du calendrier des vacances scolaires.
Alors qu’il restait dix jours aux élèves des trois paliers (primaire, collège et lycée) pour partir en vacances d’hiver à partir du jeudi 16 décembre, le département de Abdelhakim Belabed a décidé d’avancer la date du début du repos hivernal à ce jeudi 9 décembre.
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Exceptionnellement, cette année scolaire, les élèves auront droit à trois longues semaines de vacances. Les enseignants doivent rester encore une semaine (12-16 décembre) pour finaliser les corrections et établir les bulletins scolaires.
La raison de ce chamboulement, selon le ministère de l’Education, est l’inquiétante propagation du Covid-19 dans les établissements scolaires. Le ministre affirme que de nombreux cas positifs ont été recensés parmi les élèves, les enseignants et le personnel administratif dans les trois paliers.
Vaste campagne de vaccination
Cette situation a provoqué la fermeture de certains établissements scolaires, selon le ministre qui ne donne aucun chiffre sur l’ampleur de la propagation du Covid-19 dans le milieu scolaire.
Outre le rallongement de la durée des vacances d’hiver (9 décembre – 1er janvier 2022), le ministère a décidé d’organiser, en collaboration avec le département de la Santé, une vaste campagne de vaccination contre le Covid-19 au profit des enseignants et des travailleurs de l’éducation nationale. Un appel a été lancé au personnel enseignant pour participer à cette campagne et se faire vacciner.
L’Algérie peine à donner un coup d’accélérateur à la campagne de vaccination alors qu’elle fait face au début de la 4e vague de Covid-19. Le gouvernement a échoué d’atteindre son objectif de vacciner 70% de la population avant fin 2021. Les derniers chiffres fournis par le ministre de la Santé font état de seulement cinq millions d’Algériens vaccinés (deux doses).