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Flambée du Covid-19 : l’hôpital doit être « consacré aux cas graves ».

Flambée du Covid-19 : l’hôpital doit être « consacré aux cas graves ».

L’Algérie fait face à une recrudescence des cas de Covid-19. La hausse des cas de contaminations se traduit sur le terrain par une pression supplémentaire sur les hôpitaux algériens. Le Pr Arezki Isoulah, le chef des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital Mustapha (Alger) tire la sonnette d’alarme.

« On remarque qu’il y a beaucoup plus de cas Covid, cela a repris depuis à peu près un mois. On a beaucoup plus de cas contaminés qu’au mois d’août par exemple », explique-t-il à TSA.

Le spécialiste redoute la perspective de voir les hôpitaux débordés si la courbe des contaminations se poursuit à l’allure actuelle. Face à l’afflux de malades, le Pr Arezki Isoulah préconise pour les « cas simples », de rester chez eux et de suivre le traitement à domicile, afin de ne pas engorger les hôpitaux.

Pour le spécialiste, l’hôpital doit être « consacré aux cas graves ». « Pour le moment, la situation est maîtrisée. Mais si le rythme se poursuit à cette allure, nous pourrions être débordés », avertit le Pr Isoulah.

Le spécialiste appelle la population à « aider le personnel soignant » en adoptant les gestes-barrières en particulier le port du masque. « Il faut penser à sa famille et à toutes ces personnes âgées en prenant les mesures établies : la distanciation physique, le masque ».

Le Pr Isoulah plaide en faveur de « mesures strictes » alors que la rentrée sous ses différentes déclinaisons (sociale, scolaire, universitaire…) a été entamée, appelant les autorités à faire preuve de plus de sévérité dans l’application de la loi.

« Toutes les personnes qui ne respectent pas les mesures sanitaires doivent être sanctionnées », lance le praticien. Visiblement conforté par le comportement positif d’une partie de la population qui s’est pliée volontiers aux exigences sanitaires, le Pr Isoulah affiche sa sérénité quant à l’amélioration de la situation sanitaire en attendant l’arrivée du vaccin contre le Covid-19.

Pour autant, pas question pour notre interlocuteur de sacrifier les urgences médico-chirurgicales, sous l’effet du Covid. « On a remarqué qu’il y en a moins (consultations médicales et chirurgicales), on est revenu comme au mois de mars et le mois d’avril durant lesquels les gens ne venaient pas aux services des urgences à cause du Covid », relève le Pr Isoulah qui insiste que « les urgences chirurgicales doivent toujours fonctionner, et le personnel doit obligatoirement être maintenu ».

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