L’Algérie connaît une flambée inquiétante du covid-19. Hier vendredi, 475 nouveaux cas confirmés de covid-19 ont été recensés en 24 heures contre 449 jeudi, 397 mercredi et 389 mardi, selon les chiffres officiels du ministère de la Santé.
Selon les échos en provenance des hôpitaux et les spécialistes de la santé publique, la situation est beaucoup plus inquiétante et les chiffres des contaminations seraient beaucoup plus élevés que ceux annoncés officiellement.
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Les hôpitaux d’Alger sont quasiment saturés, ce qui a obligé le comité scientifique du covid-19 à tenir une réunion en urgence mercredi au ministère de la Santé, et ce afin de mettre en place la riposte et se préparer à un éventuel nouveau pic, après celui atteint en novembre dernier, quand les contaminations avaient dépassé la barre des 1000 par jour.
Le même jour, le CHU Mustapha d’Alger a décidé de mettre le paquet en mobilisant 300 lits. Dans une note adressée aux professeurs chefs de service concernés par l’hospitalisation des malades covid-19, la direction du plus grand hôpital d’Algérie a décidé de revenir au dispositif de « mobilisation maximale » avec une capacité de 300 lits à partir de ce samedi 3 juillet.
Treize services fermés
La direction du CHU Mustapha a demandé aux chefs de services concernés de cesser toute activité de soins et de formation à partir du jeudi 1er juillet et de se mobiliser « exclusivement » pour l’hospitalisation et la prise en charge des malades covid-19. Au total, 13 services sont concernés : pneumologie-phtisiologie, diabétologie, dermatologie, neurologie, médecine interne, ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie. Les services de chirurgie ont été aussi transformés en unités covid-19. Le CHU Mustapha ne fixe aucun délai pour le retour à la normale.
La direction du CHU Mustapha, qui reconduit son dispositif spécial covid-19 qu’elle a déjà déployée lors du pic de l’été 2020, estime que la situation épidémique « n’est pas grave, mais inquiétante » d’où l’intérêt d’une mobilisation générale pour préparer à une éventuelle forte hausse des contaminations.