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FLN : Djemai accuse « des parties » de chercher à rendre complexe la situation « en bloquant la démarche choisie par l’armée »

FLN : Djemai accuse « des parties » de chercher à rendre complexe la situation « en bloquant la démarche choisie par l’armée »

« Certains responsables de partis, qui parlent comme s’ils étaient les tuteurs du peuple algérien et d’autres partis, veulent effacer le FLN de l’existence et faire disperser ses militants. Le peuple n’est-il pas souverain ? Le peuple est le seul habilité à trancher sur l’avenir des partis ».

Mohamed Djemai est irrité par les déclarations sur le FLN. Lors d’une rencontre, ce samedi 29 juin, avec les Mouhafedh, il a défendu le parti et répondu aux accusations.

Le FLN, selon lui, n’a jamais géré seul tant au niveau local que national. « Nous ne devons pas porter la responsabilité de l’échec des autres. Le FLN subit une violence politique. Elle émane d’anciens partenaires politiques et de concurrents politiques. Que cette violence cesse ! Notre parti a souffert du discours venu d’en haut, des décisions unilatérales et de rapports préparés sur mesure. On a tué l’esprit d’initiative des militants qui n’étaient plus maîtres d’eux-mêmes. Notre parti a été kidnappé, sa légitimité confisquée et sa réputation salie… », a-t-il constaté.

Mohamed Djemai a appelé les militants à surmonter « l’héritage » du passé. Il a souhaité que « les cadres, membres dirigeants et militants marginalisés » retrouvent les rangs du parti. « Nous avons grand besoin de votre expérience », a-t-il lancé.

Le FLN doit, selon lui, faire son autocritique, adopter le langage de la franchise et se poser « les questions osées » pour « situer ses faiblesses et les rectifier ».

« La grande catastrophe qui peut arriver à un parti est de voir l’allégeance des militants se disperser entre à X ou Y, alors qu’elle doit être à la patrie et au parti. Le parti reste, les personnes disparaissent. Le parti appartient à ses militant, ni la propriété privée de personne », a-t-il tranché.

« Que les idéologies et les visions partisanes étriquées aillent au diable »

Le FLN, selon lui, n’investit pas dans les crises pour « réaliser des acquis politiques, au détriment du peuple et de la patrie ». « Que les idéologies et les visions partisanes étriquées aillent au diable pour que vive l’Algérie et que flotte son drapeau en toute souveraineté. Nous restons fidèles au peuple et nous veillons à la réalisation de ces revendications et nous restons attachés à la sauvegarde de l’État et de ses institutions républicaines. Dans la crise actuelle, nous soutenons l’institution de notre armée nationale et son commandement avec sincérité et conviction (…) Nous saluons à haute voix la déclaration du commandement de l’armée disant qu’il n’a pas d’ambition politique et que son objectif est de conduire l’Algérie vers des rivages sûrs », a soutenu le SG du FLN.

Il a accusé « des parties » de chercher à rendre complexe la situation « en bloquant la démarche choisie par l’armée » et en ciblant « son commandement novembriste », à travers la propagation de « mensonges et de rumeurs ».

« L’objectif de ces aventuriers est d’ébranler le capital de confiance qui unit le peuple avec son armée et pousser l’Algérie dans des labyrinthes sans fin. L’Histoire a retenu que souvent les armées prennent le pouvoir pendant des années et des années lors des crises dans les pays sous l’appellation de « période de transition » en usant de violence et d’oppression contre les peuples. Comment donc ne pas reconnaître la position honorable de l’ANP par rapport à la crise actuelle qui va dans l’intérêt du peuple et de ses revendications légitimes. Personne ne viendra faire de la surenchère sur cette question ni remettre en cause cette position. Nous saluons l’ANP pour son patriotisme, sa patience et son attachement aux solutions pacifiques et pour avoir fait rater l’occasion à ceux qui ont des projets suspects ayant dans le viseur l’Algérie. Notre parti dénonce toutes les tentatives désespérées qui cible l’Algérie à travers l’atteinte portée à son armée », a souligné Mohamed Djemai.

« Il est impossible à une groupe d’aventuriers d’imposer son agenda »

Selon M. Djemai, l’ANP soutient le hirak et ses revendications et accompagne la justice dans les enquêtes sur les affaires de corruption « dans le cadre de la loi et des principes de justice et d’équité sans aucune exception ».

Le chef du FLN a appelé « les Algériens libres » à faire réussir le dialogue « constructif et sans exclusion » qui doit aboutir à l’organisation de l’élection présidentielle « dans les plus brefs délais ».

« L’Histoire nous a également appris qu’il est impossible à une groupe d’aventuriers d’imposer son agenda importé, lequel peut mettre en jeu le destin d’une nation et l’histoire d’une patrie. Que ceux qui appellent à des périodes de transition retiennent la leçon de ce qui s’est passé dans d’autres pays qui ont emprunté cette voie et voient ce qui leur est arrivé », a-t-il conseillé.

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