Mohamed Djemai, secrétaire général du FLN, veut « un dialogue sans exclusion » pour une véritable sortie de crise. C’est ce qu’il a répété à souhait, ce mercredi 24 juillet, à l’occasion d’une rencontre avec les mouhafeds de son parti à l’hôtel Riad de Sidi Fredj.
« Nous appelons à un dialogue sain et sans exclusion de toutes les composantes de la scène politique nationale quelle que soit leur couleur partisane dans l’objectif de préparer les conditions d’une sortie de crise du pays au plus vite » a-t-il lancé, dénonçant « ceux qui souhaitent nous exclure du dialogue ».
« J’ai entendu des gens dire que nous n’allons pas prendre part au dialogue » a-t-il lancé sur un air étonné. Avant d’interroger : « Comment pensez-vous exclure du dialogue le parti de la majorité, le parti présent dans l’ensemble des coins et recoins du pays ? ».
La direction du FLN a programmé, pour les prochains jours, une rencontre des cadres dans l’objectif d’élaborer une feuille de route à propos de la vision de sortie de crise du parti. « Nous ferons appel à des experts et à l’ensemble des cadres du parti pour élaborer une feuille de route pour expliciter notre vision prospective sur l’avenir du pays pour en définitif participer activement au dialogue lancé par l’État algérien » a-t-il soutenu.
Comme lors de ses précédentes sorties, Mohamed Djemai ne a réitéré le soutien du FLN au chef de l’État et au chef d’état-major de l’ANP « pour leur démarche de sortie de crise dans le cadre des lois de la République et de la Constitution ».
« On a cédé la présidence de l’APN pour la stabilité de l’institution »
Mohamed Djemia a également abordé la question de l’élection de Slimane Chenine à la tête de l’APN. « À l’issue d’une concertation avec la direction du parti et du groupe parlementaire, nous avions décidé de céder la présidence de l’assemblée nationale à un député du courant nationaliste » a-t-il expliqué. Avant de préciser : « Nous nous sommes dit que la période actuelle n’est pas celle des postes ou des ambitions mais plutôt celle de la stabilité institutionnelle ».
Par ailleurs, il a annoncé le début de la restructuration du parti en prévision de tenue du prochain congrès ordinaire. « Ce sera un congrès qui est d’ores et déjà placé sous le slogan du non à l’exclusion et non à la marginalisation » a-t-il soutenu, sans pour autant fixer la date de ce rendez-vous.