Le FLN maintient la pression sur le président de l’APN Said Bouhadja, issu de ses rangs. Le secrétaire général du parti Djamel Ould Abbes a décidé, ce mercredi 26 septembre, de créer « une commission de veille au sein du Parlement », pour, dit-t-il, « contrôler les erreurs et examiner toute situation d’urgence ». Un message clair destiné à Bouhadja qui refuse de céder son poste à la tête de la chambre basse du Parlement.
Devant les députés réunis cet après-midi au siège du parti, Ould Abbes et son chef du groupe parlementaire ont multiplié les attaques contre le troisième homme de l’État sans toutefois le citer directement.
L’allégeance de Said Bouhadja au président de la République est clairement remise en cause par ces derniers : « Il n’ y a pas de place ni au FLN ni dans les institution de l’État pour ceux qui ne reconnaissent pas les décisions du président de la République », souligne Ould Abbes . « Le président est une ligne rouge » pour Mouad Boucharab, le chef du groupe parlementaire.
Qu’est ce qui pousse les deux hommes à lancer ce genre de propos ? Il faut dire que même si une certaine unanimité s’est formée contre Bouhadja au sein même de son groupe parlementaire à l’APN, il est nécessaire de rappeler que les députés n’ont aucune possibilité de destituer Bouhadja.
D’ailleurs dans une déclaration à la presse, Ould Abbes a souligné que « la destitution du président de l’APN n’ a pas été évoqué ». Mais il a rappelé son droit de « contrôler les missions du Parlement». Bouhadja pourrait, par contre, décider de son propre gré ou s’il est forcé par la présidence, de quitter son poste. Pour l’heure, ce dernier ne semble donner aucun signe de fléchissement.