Après une période d’hésitation et de réflexion, le milieu offensif franc-algérien de l’Olympique lyonnais Houssem Aouar a fini par se décider en optant pour l’équipe de France aux dépens de la sélection nationale qui l’avait convoité il y’a quelques mois.
La révélation du club rhodanien cette saison (26 matchs, 6 buts et 4 passes décisives), devenu à l’âge de 19 ans une pièce maîtresse dans l’échiquier de l’entraîneur Bruno Genesio s’est confié lors de l’émission Téléfoot sur TF1, coupant court définitivement aux spéculations l’envoyant du côté des Verts.
« J’aimerais intégrer l’équipe de France A plus tard. C’est un objectif à long terme. J’espère que je vais réussir. En tout cas, je vais tout faire pour », a affirmé le joueur.
Le joueur né le 30 juin 1998, soit à 12 jours de la seule consécration en Coupe du monde remportée par la France à domicile aux dépens du Brésil (3-0), ambitionne de prendre part au Mondial avec les Bleus même s’il estime que cet objectif sera probablement difficile à atteindre d’ici la Coupe du monde 2018 en Russie (14 juin – 15 juillet).
« J’aimerais jouer une Coupe du monde bien sûr mais faut rester calme », a souligné celui qui vient de faire ses débuts avec l’équipe de France espoir (2 sélections). Sous contrat avec Lyon jusqu’en 2020, il demeure dans le radar de l’actuel leader de la Liga espagnole le FC Barcelone.
Le veto de Jean-Michel Aulas
La décision prise par Aouar nous rappelle celle de son coéquipier à Lyon Nabil Fekir. Convoité par l’ancien sélectionneur national le Français Christian Gourcuff, l’actuel capitaine des Gones a fini par rembarrer la proposition algérienne préférant dire oui à l’appel des Bleus.
Le 6 mars 2015, le joueur figurait dans une liste élargie de joueurs convoqués par Gourcuff en vue du stage effectué à Doha (Qatar) ponctué par deux matchs amicaux face au pays hôte et Oman.
Quelques heures plus tard, le joueur décida de décliner la convocation préférant « prendre son temps pour choisir sa nationalité sportive » avant d’opter officiellement pour l’équipe de France pour jouer son premier match officiel avec les Bleus le 6 octobre 2016 contre la Bulgarie (1-0) en qualifications du Mondial 2018.
Le président de l’OL Jean Michel-Aulas n’est pas étranger à la décision prise par ses deux joueurs d’opter pour l’équipe de France, et probablement à celle de l’attaquant du Real Madrid Karim Benzema, formé à Lyon.
« Fekir est un bon joueur et un élément très important de notre équipe, qui progresse. Je sais que Didier Deschamps n’aime pas trop qu’on lui donne des consignes, mais si j’étais à sa place, je me rapprocherais de Fekir rapidement avant que quelqu’un d’origine bretonne (Christian Gourcuff, sélectionneur de l’Algérie, ndlr) ne s’en charge……En période de préparation de l’Euro 2016, ce serait bien de pouvoir garder Nabil, qui est prêt à jouer avec la France », avait affirmé Aulas en février 2015, une manière de faire pression sur Fekir pour choisir la France, comme il l’aurait fait avec Aouar.
En novembre dernier, la Fédération algérienne de football (FAF) a établi les critères de sélection pour les joueurs binationaux avant de faire machine arrière.
« Deux critères seront pris en considération pour convoquer un joueur algérien établi à l’étranger dans l’une des sélections nationales : son engagement inconditionnel en faveur de l’Algérie et sa supériorité technique par rapport aux joueurs exerçant en Algérie », a-t-elle indiqué dans un communiqué.