Fawzi Chaouchi, le gardien du MCA, a été condamné, ce mardi 11 avril, à six mois de prison avec sursis, par le tribunal de Bir Mourad-Raï pour « outrage à corps constitué ».
Les faits remontent au 7 février dernier, au stade du 5-Juillet, en marge du match entre le MCA et Le NAHD. Ce jour-là, Chaouchi a agressé un agent de l’ordre, après une altercation entre les deux hommes. Le 28 mars, lors du procès, le procureur avait requis une année de prison ferme contre le joueur. Mais le juge s’est montré clément en prononçant une peine avec sursis.
Pourtant, Chaouchi est un récidiviste. Ses frasques l’ont accompagné tout au long de sa carrière. Une carrière justement gâchée par ses écarts extra-sportifs. En 2013, il a écopé de deux ans de suspension (réduite de moitié par la suite), pour avoir été l’un des instigateurs du boycott de la cérémonie protocolaire de la finale de la Coupe d’Algérie. La saison dernière, à la fin du match MCA–ESS à Bologhine, il a agressé le gardien sétifien, Abderaouf Belhani lui cassant un bras. Il a écopé alors d’une lourde sanction.
Incorrigible, Chaouchi est à chaque fois rattrapé par ses vieux démons. Cette affaire d’agression sur un policier confirme qu’il est irrécupérable.
L’ancien portier de l’équipe nationale s’en tire bien eu égard au délit pour lequel il était poursuivi. Il échappe à la prison. Pourtant, les faits sont doublement graves dans ce cas. Fawzi Chaouchi n’est pas un citoyen anonyme. Son acte peut inspirer des jeunes qui seraient tentés demain, eux-aussi, d’agresser des policiers au moins pour faire comme leur idole. Dans un pays où l’autorité de l’État est régulièrement contestée, la clémence de la justice dans l’affaire Chaouchi est incompréhensible.
On attend de savoir quelle sera la réaction de son club. Une chose est sûre : Chaouchi ne devrait plus avoir sa place sur un terrain de football.