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Football : des démissions et des interrogations

Mais que se passe-t-il dans les plus hautes sphères du football national ? Déjà miné par le retour de la violence dans les stades et la multiplication de fautes d’arbitrage, le mal du football en Algérie a fini par “contaminer” les deux structures footballistiques du pays : la FAF et la Ligue professionnelle (LFP), touchées depuis quelques mois par une série de démissions qui en disent long sur le malaise que vit le sport roi en Algérie. 

Retour sur une situation dramatique loin de livrer tous ses secrets.

Korichi claque la porte de la DTN

L’arrivée de Kheireddine Zetchi à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), le 20 mars 2017, en remplacement de Mohamed Raouraoua était finalement loin de faire revenir la sérénité au sein de cette instance.

Moins d’un mois après l’élection de Zetchi, Taoufik Korichi décida en avril de claquer la porte de la Direction technique nationale (DTN) de la FAF. Korichi, qui assurait jusque-là l’intérim, avait eu une dispute en pleine réunion avec le nouveau DTN Fodil Tikanouine, installé quelques jours plus tôt, en raison d’une soit-disant utilisation par Tikanouine de son téléphone portable pour enregistrer le contenu de cette réunion.

Quelques heures plus tard, la FAF publie un communiqué sur son site officiel, annonçant la démission de Korichi pour des “raisons personnelles” sans donner plus de détails sur les vrais motifs de ce départ. 

En septembre 2017, Fodil Tikanouine n’a pas résisté et prend la décision de démissionner, à son tour. Autre motif bizarre : Tikanouine (74 ans) accusa l’ancien international algérien Abdelkader Horr, un des membres de la DTN, de vol de documents.

La FAF a invoqué également des “raisons personnelles” pour expliquer le départ de Tikanouine, chargé de relancer les Académies de la FAF mais sans pouvoir aller au bout de sa mission. Il a été remplacé en octobre 2017 par l’ancien sélectionneur national Rabah Saâdane.

Zefzef quitte la FAF

L’ancien bras droit de Mohamed Raouraoua pendant plusieurs années, Djahid Zefzef, qui occupait le poste de président de la commission des finances de la FAF, a jeté l’éponge en décembre 2017, pour être remplacé par Rachid Gasmi.

L’instance fédérale a d’ailleurs évoqué comme raison de ce changement la surcharge qui incombe à Zefzef, dans le cadre de ses obligations professionnelles. La commission médias de la FAF n’a pas été épargnée puisqu’elle a été également touchée par la “contamination” avec la démission du journaliste Farid Ait Saâda.

Bouras jette l’éponge, Haddadj le suit

Le 11 février dernier, l’entraîneur des gardiens de but de l’équipe nationale Aziz Bouras a résilié son contrat avec la FAF après un accord à l’amiable entres les deux parties.

“Sur sa demande, Bouras a rencontré le président de la FAF Kheïreddine Zetchi et le manager général de la sélection Hakim Medane pour faire le point avec eux et leur annoncer par la même son désir de rompre la relation pour des raisons purement personnelles”, a expliqué la FAF dans un bref communiqué.

Bouras (52 ans) avait rejoint l’EN en juin 2017 alors que les Verts étaient dirigés par l’entraîneur espagnol Lucas Alcaraz.

Le dernier départ en date est celui du président de la commission de discipline de la LFP Hamid Haddadj, une démission qui a soulevé un véritable tollé, eu égard de la sensibilité du poste qu’occupait Haddadj, ancien président de la FAF (2006-2009).

“J’ai décidé de me retirer, ainsi que les trois membres de la commission de discipline pour des raisons personnelles, d’autant que nous avons remarqué que nous n’avons pas été consultés dans des décisions qui ont été prises par la FAF. Je ne peux pas cautionner ce genre de décisions qui sont contraires aux dispositions réglementaires”, a expliqué Haddadj.

Le conflit entre la FAF et la LFP, né suite au retrait de délégation de la LFP entraînant la destitution de Mahfoud Kerbadj en janvier dernier, est venu mettre le football national dans de bons draps et enfoncer encore le clou.

Si le motif “raisons personnelles” revient avec insistance, pour expliquer cette série de démissions, la réalité est certainement ailleurs, mais aucun parmi les concernés n’a eu le courage de dire les quatre vérités, laissant planer le doute sur ce qui se passe réellement au sein de ces deux structures nationales du football. 

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