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Football : Karim Benzema gagne la bataille des esprits

Football : Karim Benzema gagne la bataille des esprits

Karim Benzema n’a plus été convoqué en équipe de France depuis octobre 2015 pour des raisons extra-sportives mais il se console avec ses performances avec son club, le Real Madrid, et surtout avec les soutiens de poids qu’il n’a cessé d’engranger ces cinq dernières années.

L’attaquant franco-algérien a perdu sa place chez les Bleus mais il a gagné la bataille de l’opinion. Après son coach et compatriote Zinedine Zidane qui l’a proclamé meilleur attaquant français de tous les temps, c’est au tour de son président Florentino Perez de lui octroyer le statut de « meilleur 9 de l’équipe de France et du monde ».

Il faut dire qu’avec le Real Madrid, Benzema a tout gagné, dont quatre ligues des champions d’Europe, marquant plus de 250 buts, soit mieux que plusieurs légendes du club madrilène.

Après le départ de Cristiano Ronaldo à la Juventus en 2018, il a pris les clés de l’attaque madrilène et réalisé les meilleures performances de sa carrière, jusqu’à être cité comme un favori en puissance pour le Ballon d’or 2020 qui ne sera toutefois pas décerné pour cause de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.

Son rôle au Real ne pouvait donc pas être occulté. « Karim est un joueur unique et je pense que son absence de la sélection française est un immense gâchis (…) Se priver de la présence du meilleur 9 de l’équipe de France et du monde est une situation que personne ne peut comprendre », indique Florentino Perez dans une interview à Europe 1 Sport.

Perez rappelle que Karim Benzema a gagné « beaucoup de titres », a « un comportement exemplaire » et « gagné la confiance et l’admiration de tous les Madrilènes ».

Le qualifiant de « légende » du club, Florentino Perez ajoute que Karim a « associé son nom aux plus grands attaquants du Real Madrid comme Di Stéfano ou Cristiano Rlonaldo, ou encore Raùl ».

L’hommage est sublime et traduit l’admiration que suscite le Franco-Algérien dans son club, et même au-delà.

L’hommage sublime de Florentino Perez

En France, par contre, le sélectionneur Didier Deschamps campe sur sa position. Mais il est de plus en plus isolé. Tout récemment, il a recadré un candidat à la présidence de la Fédération qui a plaidé pour le retour de Benzema.

Le joueur a été exclu de l’équipe de France en 2015 à cause de son implication présumée dans une affaire de chantage visant l’autre international français Mathieu Valbuena.

En 2016, non convoqué pour l’Euro organisé par la France, Benzema avait accusé le sélectionneur d’avoir « cédé à une partie raciste de la France ».

Quelque temps après, l’inscription « raciste » est taguée sur la façade de la maison de Deschamps. Pour beaucoup, c’est cet épisode qui a définitivement fermé la porte des Bleus à l’attaquant du Real. D’autant plus que Deschamps n’a jamais nié, assumant même la décision.

« Quand ça me concerne sur mes choix de sélectionneur, la tactique, l’aspect technique, ça a lieu d’être et ça n’a pas d’importance. Là, ça franchit la ligne blanche. Ça touche mon nom, ma famille. Pour moi, c’est inacceptable. Je n’oublierai jamais » a-t-il déclaré récemment.

Mais il semblerait que le sélectionneur n’est pas le principal obstacle au retour de Benzema, du moins il n’est pas le seul. C’est ce que laisse entendre un proche du joueur qui accuse plutôt le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët.

« Pourquoi Deschamps en voudrait à Karim ? Ce n’est pas possible. Il aime le foot, il sait que s’il ramène Karim dans son équipe, elle est meilleure. Karim sait qu’il n’est pas responsable », estime Karim Djaziri, ancien agent de Benzema duquel il est resté proche.

Dans son témoignage à Europe 1, il assure que la décision d’exclure Benzema de l’équipe de France a été prise par Le Graët en personne.

« Deschamps n’en veut pas à Karim, cet argument ne tient pas. Si Deschamps ne prend pas Karim, c’est parce que Le Graët ne veut pas », dit-il.

Quoi qu’il en soit, à 33 ans, la carrière de Benzema en Bleus semble terminée, mais pas celle qu’il mène avec brio depuis plus d’une décennie à Madrid où il a tout gagné et où il est chaque année davantage adulé.

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