Corruption, violences, non-respect des droits des joueurs, le football algérien s’est construit une mauvaise réputation à l’échelle internationale. Il est désormais déconseillé aux joueurs étrangers.
La Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels, plus connue comme Fifpro, suggère aux joueurs de ne pas évoluer dans le championnat algérien de football, a rapporté le quotidien sportif espagnol AS ce mercredi 7 décembre.
La Fifpro a publié mercredi un avertissement adressé aux footballeurs professionnels les conseillant d’éviter de signer dans plusieurs pays dont l’Algérie.
Les footballeurs professionnels feraient mieux d’éviter de signer en Algérie, en Chine, en Grèce (Superligue 2), en Libye, en Roumanie, en Arabie saoudite et en Turquie en raison des violations contractuelles systématiques et généralisées dans ces pays, selon la même source.
Ce n’est un secret pour personne que les clubs algériens de football sont de mauvais payeurs. Au niveau de la chambre nationale de résolutions des litiges (CNRL) de la Fédération algérienne de football, les joueurs obtiennent souvent des décisions contraignant les clubs à les payer. Dans certains cas, les clubs, qui dans l’incapacité d’exécuter les décisions prises par la CNRL, se retrouvent avec des comptes bancaires bloqués ou se voient saisir des biens qu’ils possèdent.
Des clubs de football surendettés
Le dernier exemple en date est celui du Nasr Hussein Dey dont le bus a été saisi suite à l’application d’une décision de la CNRL en faveur de plusieurs de ses anciens joueurs dont l’ex-international Rabie Meftah, a révélé le journaliste sportif Samir Lamari sur Facebook.
Le 7 décembre 2021, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrazak Sebgag, avait évalué les dettes fiscales et parafiscales des clubs algériens à plus de 10 milliards de dinars du fait du non-paiement des impôts et cotisations sociales.
En janvier, la Fédération algérienne de football a avancé un chiffre de 2,5 milliards de dinars de dettes impayées par les clubs professionnels envers les joueurs.
En juillet, durant l’intersaison, la Ligue de football professionnel a procédé au règlement d’une partie de cette dette grâce à l’argent des droits TV. Abdelkrim Medouar, président de la LFP a indiqué avoir payé 375 millions de dinars au profit de 150 joueurs professionnels.