Nouvelle polémique autour de l’arbitrage dans le football algérien, alors que la FAF et la LFP gardent étrangement le silence, malgré les graves accusations contre les arbitres.
La JS Kabylie a sérieusement compromis ses chances de maintien en Ligue 1 après sa défaite, dimanche 9 avril, face au Paradou AC (0-1), son principal concurrent à la relégation.
Le choc entre le Paradou Athletic Club et la JS Kabylie a été marqué par un fait de jeu qui aurait pu avoir son incidence sur le score du match.
En effet, l’arbitre de la rencontre, M. Gamouh a privé la JSK d’un penalty valable. Le défenseur du Paradou a bien touché le ballon de la main dans la surface de réparation en ayant le bras décollé du corps.
Les images de la télévision publique ne laissent pas de place au doute. Il y avait bel et bien penalty, de l’avis de nombreux spécialistes de la balle ronde. Sur une autre action dangereuse, l’arbitre a sifflé un hors-jeu imaginaire contre la JSK.
Ce n’est pas la première fois que la JSK se retrouve victime de décisions arbitrales défavorables. Il y a une semaine face au Hilal Chelghoum Laïd, c’était l’arbitre de touche qui s’était distingué par ses décisions incompréhensibles.
Sur une action de jeu, largement partagée sur les réseaux sociaux, on peut voir qu’il signale un hors-jeu alors que le dernier défenseur du HBCL était au moins cinq mètres derrière l’attaquant kabyle.
La JSK victime d’un complot, selon Bencheikh
Les erreurs d’arbitrage coûtent très cher à la JS Kabylie durant cette phase retour. C’est à se demander si le club n’est pas victime d’un complot pour le faire rétrograder en deuxième division. La théorie peut sembler fantaisiste, mais elle est sérieusement d’actualité.
Ali Bencheikh, ancienne star du Mouloudia d’Alger dans les années 70 et consultant de la chaîne El Heddaf en est convaincu. « Il y a un complot contre la JSK dans le but de semer la fitna et provoquer des troubles en Kabylie. Ça dépasse le football, ça devient de la politique. L’arbitre doit subir une enquête », a déclaré l’ex-international connu pour son franc-parler.
Même si la JSK affiche un niveau médiocre digne d’une équipe de 3e division, les décisions arbitrales à son encontre donnent du crédit aux adeptes de la théorie du complot.
Yazid Yarichene, président de la JSK et Farouk Belkaïd, manager général du club sont, eux aussi, montés au créneau contre les arbitres du match. Belkaïd a même affirmé avoir entendu un arbitre rassurer les joueurs du Paradou sur une issue positive de la rencontre en leur faveur.
Plusieurs clubs protestent contre les arbitres
La JS Kabylie n’est pas le seul club qui conteste l’arbitrage.
La JS Saoura a publié sur sa page Facebook des vidéos pour contester contre l’annulation d’un but valable et de l’omission d’un penalty tout aussi valable lors de la rencontre du club de Béchar face à l’ASO Chlef qui s’est soldée sur un score nul dimanche.
De son côté, l’US Biskra a publié un communiqué sur sa page Facebook dénonçant la mauvaise prestation de l’arbitre du match face au leader, le CR Belouizdad qui s’est terminé par un nul, dimanche également.
La semaine passée, le Mouloudia d’Alger a contesté l’arbitrage face à l’ASO Chlef puis face au CS Constantine.
La JSK dénonce, la FAF et la LFP gardent le silence
Si la course au titre est scellée en faveur du CR Belouizdad confortablement installé dans son fauteuil de leader avec sept points d’avance sur le dauphin, le CS Constantine et avec quatre matchs en retard, ce n’est pas le cas pour la relégation.
Après 22 journées de Ligue 1, la lutte pour le maintien n’est toujours pas finie. Le Hilal Chelghoum (16e) et la JS Kabylie (15e) occupent les deux places relégables avec respectivement 2 et 17 points.
Le Paradou (14e), le NC Magra (13e), le MC Oran (12e) et l’ASO Chelf (11e), avec 20, 26 et 27 points respectivement, sont tous concernés par la relégation mathématiquement.
Pendant que plusieurs clubs se sont publiquement exprimés contre l’arbitrage, ni la Fédération algérienne de football dont dépend la commission d’arbitrage, ni la Ligue de football professionnel qui organise le championnat n’ont jugé utile de communiquer sur des faits de jeu filmés et accessibles à l’opinion publique en Algérie.
Une fois de plus, les instances gérantes du football algérien préfèrent se murer dans un silence assourdissant alors que l’intégrité de la compétition est sérieusement mise en doute et que le championnat entame son dernier virage.
