En cas de non-reprise de la Ligue 1, qui est suspendue depuis la mi-mars, il n’y aura pas de champion d’Algérie cette saison. C’est le président de la FAF qui l’a annoncé ce mardi sur la Radio nationale.
“Dans le cas où l’option d’arrêter le championnat à la dernière journée sera prise, je ne considère pas qu’on doit déclarer un champion, parce que le championnat ne s’est pas terminé. Un champion est celui qui va au terme de la compétition c’est-à-dire jusqu’à la 30e journée. Par contre, on va devoir désigner des représentants pour les compétitions africaines, et c’est à ce moment-là qu’il faudra tenir compte du classement avant l’arrêt de la compétition”, a déclaré M. Zetchi, selon le copte rendu de l’agence officielle.
La Ligue 1 a été suspendue la mi-mars. 22 journées ont été journées. Il en reste huit. Le CR Belouizdad est leader avec 40 points (+ un match en moins), devant l’ESS (37 pts) et le MCA (37 pts) qui compte un match en moins.
“La meilleure option est de reprendre la compétition, mais dans le cas contraire nous allons choisir parmi les moins mauvaises solutions. Nous allons faire participer les clubs, qui sont un élément incontournable à la solution. Deux options se présenteront alors : arrêter le championnat en déclarant une saison blanche, ou bien arrêter le championnat avec le classement de la dernière journée (22e journée). La décision va pouvoir être validée par le Bureau fédéral, mais il ne s’agit nullement d’une décision administrative”, a développé Zetchi.
Le président de la FAF compte faire participer les clubs pour “décider à la majorité” sur l’avenir de la saison 2019-2020 de la Ligue 1. “Nous sommes dans un contexte démocratique, où il faut faire participer tout le monde à la décision. Ainsi, la majorité aura le droit d’exprimer sa décision, On va ensuite entériner ladite décision”, a-t-il dit.
Si pour la tête du classement, Zetchi semble tenir une solution, pour la relégation, la question est plus compliquée.
“Pour la relégation, il va falloir bien réfléchir, car sincèrement ça serait injuste de reléguer celui qui est dernier à la 22e journée, alors que le championnat n’est pas terminé. Il a un droit de se défendre. En huit journées, le dernier peut espérer se maintenir. Je ne suis pas favorable aux décisions administratives, sauf lorsqu’il s’agit d’une décision de la DCGF (Direction de contrôle de gestion et des finances) ou des instances pareilles”, explique-t-il.
Plutôt favorable à la reprise de la compétition, le président de la FAF appelle les clubs à s’habituer à “vivre avec le virus”.
“Il va falloir s’habituer à vivre avec le virus. Si demain, nous recevrons les aides de la FIFA ou celle de la CAF, il va bien falloir les distribuer, j’espère qu’ils seront utilisé à bon escient. Les clubs doivent puiser dans leurs budgets, il doit y avoir une révision de la politique salariale pour que justement ils mettent plus de moyens dans la réalisation de ce protocole sanitaire, car ça y va de la santé de leurs joueurs”, a-t-il souligné.
“Nous avons décidé de mettre les compétitions en veille jusqu’à le feu vert des autorités et des services sanitaires, c’est clair, net, et précis. Il va bien falloir reprendre un jour la saison, celle d’aujourd’hui, ou bien celle de l’exercice 2020-2021, tout en respectant le protocole sanitaire qui va accompagner notre quotidien”, a-t-il poursuivi.
Le président de la FAF, estime qu’en cas de reprise, “le mieux est de reprendre à huis clos, c’est une certitude”. “Ensuite, nous allons se pencher sur un retour progressif du public, avec un nombre limité, une fois que la situation sanitaire sera maîtrisée, en permettant par exemple la présence de 2000 à 3000 supporters dans le stade, tout en se concertant avec le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Il faut être vigilant et prudent, car ce virus est très contagieux et peut avoir des formes très sévères”, a-t-il proposé.