La rivalité entre l’Algérie et le Maroc s’exerce dans tous les domaines. Dans le football, beaucoup de joueurs nés et formés en Europe ont la possibilité de jouer pour les deux pays.
Sur ce terrain, la bataille est rude. L’Algérie vient justement de frapper un bon coup en chipant un gardien de but prometteur qui évoluait jusque-là en sélection marocaine.
L’Algérie va bénéficier de l’arrivée d’une pépite à savoir le gardien de but de Chelsea U21, Sami Tlemçani, selon le journaliste Hafid Derradji.
Agé de 19 ans, c’est sous l’impulsion de son père que Samy a penché vers l’Algérie après avoir porté les couleurs de l’équipe du Maroc U20, indique le commentateur algérien de Bein Sports.
S’il arrive à progresser jusqu’à se frayer un chemin en Premier League anglaise, Sami Tlemçani pourrait bien devenir le successeur de Rais M’bolhi dans la cage des Verts. L’équipe d’Algérie n’a toujours pas trouvé le candidat idéal à ce poste.
Ce n’est un secret pour personne. Le football algérien ne peut pas compter sur les joueurs produits localement pour garnir les rangs des différentes équipes nationales.
En Algérie, seul le Paradou Athlétic Club dispose d’un centre de formation digne de ce nom à partir duquel ont jailli Youcef Atal, Rami Bensebaini et Hichem Boudaoui, champions d’Afrique en 2019, et qui jouent dans des championnats européens de premier plan.
Tout comme les joueurs du PAC, les joueurs issus du championnat local qui font partie de l’équipe nationale A sont tous allés monnayer leur talent à l’étranger.
Rester dans le championnat national serait un frein dans leur quête de faire partie du groupe de Djamel Belmadi hormis quelques exceptions.
L’Algérie comptera sur ses enfants nés en Europe
L’ossature de l’équipe nationale première est formée essentiellement de joueurs issus de la formation française à l’image de Mahrez, Bennacer, Mandi, Bentaleb, Ounas entre autres.
D’ailleurs, le football algérien a fait son retour au premier plan en 2010 en se qualifiant au Mondial organisé en Afrique du Sud grâce à la génération de joueurs formés pour la plupart en France renforcés par des joueurs de qualités naturalisés dans le cadre de la loi dite du Bahamas qui permet aux joueurs ayant déjà joué avec un pays de changer leur nationalité sportive.
Les choses ne devraient pas trop changer à l’avenir. Vu la situation difficile dans laquelle se démène le football local qui peine à se débarrasser de ses fléaux (violence, soupçons de corruption, clubs en difficultés financières, joueurs impayés), l’Algérie devrait continuer de compter sur ses enfants formés à l’étranger.
En mars, le duo Rayan Aït Nouri et Farès Chaibi, qui jouent respectivement à Wolverhampton et Toulouse, devraient d’ailleurs être les nouvelles têtes du groupe de Djamel Belmadi. Le lyonnais Houssem Aouar devrait leur emboîter le pas.
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