Le gouvernement a étudié, ce mercredi 11 septembre, l’avant-projet de Loi de finances 2020, annonce le Premier ministère dans un communiqué. Le gouvernement prévoit une baisse de 9,2% des dépenses publiques l’année prochaine, avec une coupe sévère dans les dépenses d’équipements (-20,1%) et une légère baisse des dépenses de fonctionnement (1,2%).
Le gouvernement prévoit une baisse de 8,3% des recettes fiscales globales. Ces dernières, malgré une hausse prévue de 5,3% de la fiscalité ordinaire, seront impactées par un recul de la fiscalité pétrolière qui atteindra 2.200,3 milliards de dinars en 2020, selon les prévisions du gouvernement. Malgré ces prévisions pessimistes, Noureddine Bedoui a demandé que le projet de Loi de finances 2020 soit élaboré sur la base d’un financement conventionnel.
Le gouvernement prévoit d’alléger la règle dite 51/49 sur l’investissement étranger avec une levée des restrictions qui concernent les « secteurs non-stratégiques ». L’exécutif ne fournit pas de précisions sur les secteurs considérés comme étant « stratégiques » qui resteront soumis à cette règle.
Le gouvernement n’écarte pas la possibilité de recours à l’endettement extérieur pour financer les « projets d’infrastructures rentables ». L’avant-projet évoque également un retour à l’importation des véhicules d’occasion de moins de 3 ans pour les résidents algériens. Les modalités de cette mesure n’ont pas été précisées.
Le gouvernement soutient également l’idée d’un impôt sur la fortune. Les nouveaux projets de start-up seront exonérés d’impôts et de taxes, selon le communiqué du gouvernement.