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Forte mobilisation et détermination lors de la 34e marche des étudiants

Forte mobilisation et détermination lors de la 34e marche des étudiants

Près de huit mois après le début du Hirak, la mobilisation populaire ne faiblit pas. La forte mobilisation enregistrée lors du 34e vendredi s’est confirmée ce mardi lors de la 34e marche des étudiants. A travers plusieurs villes universitaires, la mobilisation a été très forte.

A Alger, la mobilisation a été l’une des plus importantes depuis le printemps dernier. La procession, qui a pris le départ de la Place des Martyrs, grossissait à mesure qu’elle avançait. Une vague humaine composée de milliers de personnes qui ne laissait pas indifférente les nombreux badauds rencontrés sur le chemin. La déferlante humaine qui a débordé même sur les trottoirs, a parcouru les principales artères de la capitale, au milieu d’un dispositif policier conséquent.

Aucun incident ou dépassement n’a été signalé. Contrairement à mardi dernier, la police n’a pas tenté d’empêcher la marche. Remontant la rue Ali Boumendjel, à l’entrée de la rue Larbi Ben M’hidi, la foule invoque l’esprit des martyrs de la Glorieuse révolution en entonnant le nom du Chahid Ali la pointe alias « Ali Ammar ». « Ya Ammar, l’Algérie est en danger !», scandent les manifestants qui font le serment de « libérer » le pays comme autrefois il le fut du colonialisme français.

Des portraits de martyrs sont fièrement exhibés comme pour maintenir ce lien entre la génération de la révolution et celle d’aujourd’hui qui aspire à un meilleur avenir. On y voit notamment les portraits du martyr Taleb Abderrahmane mais aussi la photo des « Six » pères du 1er Novembre 1954 (Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaid, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem, et Larbi Ben M’hidi.

« Pas d’élections avant la transition »

Contrairement à la semaine dernière, où les policiers ont usé de violence pour maîtriser la marche des étudiants, cette fois-ci il semble que des consignes ont été données pour ne pas contrer ce mouvement. Les marcheurs ont repris des slogans habituels, notamment le rejet des élections annoncées pour le 12 décembre. « Pas d’élections avant la transition » dit une pancarte.

Les manifestants ont également appelé à la libération des détenus d’opinion et les activistes du Hirak notamment le Moudjahid Lakhdar Bouregâa et leur camarade, l’étudiante Yasmina Dahmani détenue à la prison d’El Harrach pour avoir participé à l’une des manifestations du mardi.

« Libérez les otages et passons aux choses sérieuses » proclame un manifestant drapeau de l’emblème national. « Le peuple est libre de choisir lui-même son avenir. Non aux élections poubelles. Vive l’Etat de droit », scande un autre manifestant. « Système, je doute fort de ton algérianité », lance solennellement un citoyen.

Le projet de loi sur les hydrocarbures, adopté en Conseil des ministres, a été particulièrement ciblé par les manifestants, qui appellent tout simplement à son retrait. « L’Algérie n’est pas à vendre ! » avertissent les manifestants qui soupçonnent les dirigeants de vouloir brader les richesses du sous-sol aux compagnies pétrolières étrangères.

Les marcheurs ont emprunté ont traversé la place Émir Abdelkader, avant de bifurquer vers l’avenue Pasteur où une armée de policier a bloqué l’entrée du Tunnel des Faculté. La foule se dirige alors vers le Boulevard Amirouche avant de monter vers la Place Maurice Audin où la marche a pris fin dans le calme.

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