L’Algérie veut accélérer les procédures d’acquisition auprès de la Chine d’équipements médicaux destinés à la lutte contre le coronavirus. Une demande formulée par le Premier ministre Abdelaziz Djerad lors d’un entretien téléphonique avec son homologue chinois ce mardi 31 mars.

L’entretien a été l’occasion pour M. Djerad « d’appeler au renforcement de la coopération et des échanges d’informations entre les autorités sanitaires des deux pays et, par ailleurs, de solliciter l’appui des autorités chinoises compétentes dans la facilitation des procédures liées aux opérations d’acquisition et de livraison, auprès des entreprises chinoises et dans un cadre strictement commercial, des différents types de matériels nécessaires à la lutte contre la pandémie et pour lesquelles des commandes ont déjà été effectuées », indique un communiqué des services du Premier ministre.

Le Premier ministre chinois Li Keqiang a fait état d’une aide d’urgence de son gouvernement consistant, essentiellement, dans des équipements et matériels de protection et de prévention sanitaires ainsi que dans la mise à la disposition des autorités algériennes d’une équipe d’experts spécialisés dans la gestion des crises sanitaires.

Il a confirmé également la disponibilité de son pays à contribuer à la réalisation d’infrastructures sanitaires spécialisées dans le cadre de la mise en œuvre, par le gouvernement algérien, de son programme relatif au développement de la santé publique.

La demande algérienne d’accélérer les procédures ne concerne pas ces aides mais les commandes faites dans un cadre strictement commercial, comme précisé dans le communiqué.

La très forte demande mondiale sur les équipements médicaux entrant dans la prévention et la lutte contre le coronavirus a mis les producteurs, notamment chinois sous forte pression.

Lundi à Blida, le ministre de la Santé Abderahmane Benbouzid a expliqué aux médecins qui lui réclamaient plus de moyens qu’il ne suffisait pas de dégager des enveloppes financières pour disposer des équipements, à cause de la très forte demande sur les marchés mondiaux. Il a cité l’exemple de la France qui a commandé un milliards de masques auprès de la Chine.

« Ce n’est parce que nous avons de bonnes relations avec la Chine que nous allons passer avant les autres », a-t-il expliqué.