L’appel téléphonique, lundi 31 mars, entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron a ouvert la voie à la résolution de la crise diplomatique entre la France et l’Algérie, mais rien n’est encore fait.
C’est ainsi qu’on peut résumer la prise de parole de Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, ce mercredi 2 avril, à quatre jours de sa visite très attendue à Alger.
Dans des déclarations rapportées par l’agence AFP, le chef de la diplomatie française ne parle pas de la fin de la crise entre son pays et l’Algérie. Selon lui, l’échange téléphonique entre les deux présidents, suivi d’un communiqué commun, a « ouvert un espace diplomatique » en vue d’un règlement de la crise inédite entre les deux pays. Mais beaucoup reste à faire pour parvenir à un règlement des nombreux différends entre Paris et Alger.
Jean-Noël Barrot attendu dimanche prochain à Alger
Attendu dimanche 6 avril en Algérie, Jean-Noël Barrot annonce qu’il compte « obtenir des résultats » sur les principaux dossiers, notamment l’immigration, la sécurité, la justice et l’économie.
Sans oublier le cas Boualem Sansal, condamné jeudi dernier à cinq ans de prison ferme et qui vient de faire appel de sa condamnation, tout comme le parquet. Pour Barrot, l’écrivain franco-algérien est « détenu encore sans fondement par l’Algérie depuis des mois maintenant ».
« C’est l’intérêt de la France et des Français que de pouvoir obtenir des résultats en matière de coopération migratoire, de coopération judiciaire, de coopération sécuritaire, de coopération économique », a détaillé le ministre français.
D’autres visites de ministres français prévues
Les principes ayant été posés « sur chacun de ces sujets » dans le communiqué commun des deux présidences, « il nous appartient désormais de les mettre en œuvre, de les opérationnaliser » et « ce sera l’objet de ma visite à Alger dimanche prochain », a-t-il poursuivi, selon la même source.
D’autres visites ministérielles se tiendront « prochainement », a-t-il également annoncé, sans préciser lesquelles.
Dans leur communiqué commun, les présidences algérienne et française ont évoqué une visite prochaine de Gérald Darmanin, ministre de la Justice.
Quant à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, il est très peu probable qu’il soit reçu à Alger après ses nombreuses déclarations hostiles à l’Algérie et aux Algériens de France.
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