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France – Algérie : la justice tranche sur l’expulsion de Doualemn

France – Algérie : la justice tranche sur l’expulsion de Doualemn

Par tangofox

L’affaire de l’expulsion de l’influenceur algérien Doualemn, vient de connaitre un nouveau revirement, dans un contexte de grave crise entre la France et l’Algérie  

Le tribunal administratif de Paris a en effet rejeté, mardi 25 mars, une demande de suspension de l’expulsion vers l’Algérie de Boualem Naman, connu sous le nom de Doualemn sur TikTok.

Jeudi 20 mars, l’influenceur a été arrêté au domicile de sa fille à Montpellier, où il était hébergé, puis transféré par les forces de l’ordre à Paris pour le placer en centre de rétention administrative (CRA) en vue de son expulsion vers l’Algérie.

Les conditions pour prononcer cette suspension ne sont « pas réunies »

Mardi, le tribunal administratif de Paris a rejeté une demande de suspension de la décision de son expulsion vers l’Algérie, estimant, dans un communiqué cité par France Info, que les conditions pour prononcer cette suspension n’étaient « pas réunies ».

Saisie d’un référé-liberté, la juridiction estime en effet que « les conditions spécifiques de cette procédure ne sont pas réunies pour prononcer la suspension de la décision d’expulsion prise par le ministre de l’Intérieur après avis favorable de la commission d’expulsion ».

Le rejet de la demande de suspension d’expulsion de ce ressortissant algérien est intervenu malgré sa présence sur le territoire français « pendant environ vingt ans en situation irrégulière puis quinze ans en situation régulière », note encore le tribunal dans son communiqué.

Selon la même source, il « ne justifiait ni de liens d’une intensité particulière avec ses enfants majeurs et avec ses petits-enfants ou d’une communauté de vie avec sa compagne, ni d’une intégration professionnelle inscrite dans la durée ».

Au vu de ces conditions, le juge des référés près le tribunal administratif de Paris a statué que « l’expulsion (de Doualemn) ne portait pas une atteinte manifestement disproportionnée aux droits de l’intéressé ».

Affaire Doualemn : nouveau revirement dans un contexte de tensions entre Paris et Alger  

Le 11 janvier dernier, après l’expulsion ratée l’influenceur algérien jeudi 9 janvier, le ministère des Affaires étrangères algérien a expliqué les raisons ayant motivé le refus de l’accueillir sur le sol algérien.

Soulignant qu’il a été victime d’une « expulsion arbitraire et abusive », la diplomatie algérienne avait indiqué que les autorités françaises ont décidé de l’expulser sans lui donner la possibilité de se défendre auprès de la justice française et européenne.

Rappelons également que le 6 février dernier, le tribunal administratif de Paris avait annulé l’OQTF qui visait Doualemn, considérant que les circonstances invoquées par le ministère de l’Intérieur n’étaient pas de nature à justifier l’urgence absolue de la mesure d’expulsion.

Le juge des référés avait en effet ordonné la suspension de l’expulsion en urgence absolue de l’influenceur et enjoint au ministre de l’Intérieur de procéder au réexamen de la situation du requérant.

Mardi 25 mars, ce même tribunal a rejeté une demande de suspension de la nouvelle mesure d’expulsion vers l’Algérie prononcée à l’encontre de Boualem Naman. Cette décision ouvre la voie à l’expulsion de Doualemn. Reste à savoir quand il sera expulsé, dans quelles conditions, et si l’Algérie va l’accepter.

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