Accusé par une partie de l’opinion publique de multiplier les “cadeaux aux riches”, le président français Emmanuel Macron, en baisse dans les sondages, va s’expliquer ce dimanche soir lors d’une grande interview télévisée sur TF1 et LCI.
Au menu de cette interview, qui sera menée depuis l’Elysée : style présidentiel, politique économique et sociale, action internationale.
Depuis son élection en mai, Emmanuel Macron, partisan d’une parole présidentielle “rare”, n’a donné que cinq interviews, médias français et internationaux confondus.
Mais depuis cet été sa popularité a lourdement chuté, passant de 60% d’approbation en juin à 44% en octobre, selon le baromètre Ifop/Fiducial.
Depuis plusieurs semaines, gauche et extrême gauche l’accusent de mener une politique de droite favorisant les plus aisés.
En cause, sa réforme de l’ISF (Impôt sur la fortune), qui ne taxera plus que le patrimoine immobilier, et l’instauration d’une taxe à taux unique de 30% sur les revenus du capital. L’allègement pour les plus fortunés totalisera 5 milliards d’euros selon le gouvernement, 8 milliards selon l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
La gauche et plusieurs syndicats critiquent aussi l’assouplissement du marché du travail entrepris par l’exécutif, au nom de la lutte contre le chômage. Des manifestations ont été organisées contre cette réforme. Des fonctionnaires et des retraités, inquiets pour leur pouvoir d’achat, sont aussi descendus dans la rue.
Cette prise de parole intervient aussi après des propos polémiques du président français contre les “cyniques”, les “fainéants”, ceux qui “foutent le bordel”, ou contre la “jalousie française” envers la réussite. Emmanuel Macron a assuré samedi à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel qu’il n’était “pas arrogant” mais “déterminé” à réformer.
Le chef de l’Etat sera également invité à s’exprimer sur les questions internationales, notamment au sujet de l’accord sur le nucléaire iranien, très fragilisé par le président américain Donald Trump.
La France a appelé samedi le Congrès américain à ne pas tuer cet accord, tout en se disant prête à avoir des discussions “musclées” avec Téhéran sur les sujets qui provoquent l’ire de Washington.