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France : démantèlement d’un important réseau sahraoui de fraude à l’asile

Un important réseau de Sahraouis qui fraudaient les aides destinées aux demandeurs d’asile en France, et qui pourrait avoir concerné jusqu’à 3.000 personnes, a été démantelé dans le sud-ouest, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Trois Sahraouis ont été condamnés à deux mois de prison ferme et cinq autres inculpés dans le cadre de cette enquête sur des Sahraouis soupçonnés d’avoir touché indûment une allocation de demandeur d’asile en France alors qu’ils bénéficiaient déjà du statut de réfugié en Espagne.

Les enquêteurs ont comptabilisé 750 passages de Sahraouis à la frontière franco-espagnole depuis 2017, ce qui, compte tenu des capacités de transport, représenterait 3.000 personnes.

L’escroquerie avait cours depuis début 2017 pour un montant estimé à plus de 200.000 euros au préjudice de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) de Bordeaux (sud-ouest). L’allocation versée aux demandeurs d’asile et réfugiés en France est de 340 euros par mois.

Lundi, 41 Sahraouis qui circulaient à bord de huit véhicules ont été arrêtés par la Police aux frontières (PAF) dans le sud-ouest de la France.

Trois d’entre eux, jugés en comparution immédiate jeudi soir devant le tribunal de Bayonne, au pays basque français, ont été reconnus coupables d'”escroquerie en bande organisée” et condamnés à deux mois de prison ferme et cinq ans d’interdiction du territoire français, a indiqué à l’AFP le procureur-adjoint de Bayonne, Marc Mariée.

Cinq autres Sahraouis, faisant office de chauffeurs, ont été inculpés pour “complicité d’escroquerie” notamment et placés en détention provisoire à Bayonne, selon le magistrat.

Par ailleurs, 24 autres Sahraouis ont été remis aux autorités espagnoles après un rappel à la loi. Ils n’avaient pas eu le temps, lors de l’interpellation, de concrétiser leur demande d’asile. Huit autres sont convoqués en décembre devant le tribunal correctionnel de Bayonne.

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