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France : des organisateurs de prières de rue condamnés

France : des organisateurs de prières de rue condamnés

Une association musulmane française et son président, qui avaient organisé des prières de rue dans une commune au nord de Paris en 2017 pour protester contre leur expulsion du centre-ville, ont été condamnés mardi à des amendes et des dommages et intérêts pour organisation de manifestation sans déclaration.

L’Union des associations musulmanes de Clichy-la-Garenne (UAMC) qui réclame un lieu de culte en centre-ville après en avoir été expulsée en mars 2017, et son président Mohand Kazed étaient poursuivis par le maire Rémi Muzeau devant le tribunal correctionnel de Nanterre (au nord-ouest de Paris).

L’UAMC avait en effet organisé une série de prières de rue tous les vendredis d’avril à décembre 2017 en signe de protestation.

Au total 34 prières avaient eu lieu, bloquant partiellement la circulation sur un boulevard et entraînant diverses perturbations de l’ordre public, selon la mairie. L’association a argué avoir fait une déclaration préalable en préfecture pour que ces manifestations soient autorisées, mais l’avocat de l’association, Me Arié Alimi, a reconnu qu’elle n’avait pas été faite dans les temps.

Le tribunal a reconnu l’association et son président coupables et condamné la première à 5.000 euros d’amende, le second à la même amende avec sursis. Les prévenus sont en outre condamnés solidairement à verser à la ville 17.000 euros de dommages et intérêts (500 euros par prière de rue) pour le préjudice subi.

Le maire, interrogé par l’AFP, a estimé le jugement rendu « tout à fait logique ». « On doit respecter la loi et cette condamnation est légitime », a-t-il réagi.

L’avocat de la défense, Me Arié Alimi, qui plaidait la relaxe, a indiqué son intention de faire appel.

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