Plus de 300 personnalités ont signé un “manifeste contre le nouvel antisémitisme” en France, en demandant que des versets du Coran soient frappés d’obsolescence, dans le quotidien Le Parisien à paraître dimanche.
Parmi les signataires figurent l’ancien président Nicolas Sarkozy et l’ex-premier ministre Manuel Valls, l’acteur Gerard Depardieu, le chanteur Charles Aznavour, l’écrivain Boualem Sansal, les hommes d’affaires Xavier Niel et François Pinault, l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, les imams Hassan Chalghoumi et Ali Gassama, le chef du parti Les Républicains Laurent Vauquiez
Ils demandent “que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques, comme le furent les incohérences de la Bible et l’antisémitisme catholique aboli par (le concile) Vatican II, afin qu’aucun croyant ne puisse s’appuyer sur un texte sacré pour commettre un crime”.
“Nous attendons de l’islam de France qu’il ouvre la voie”, écrivent-ils.
“Nous demandons que la lutte contre cette faillite démocratique qu’est l’antisémitisme devienne cause nationale avant qu’il ne soit trop tard. Avant que la France ne soit plus la France”, lit-on dans ce texte signé par des personnalités politiques de droite comme de gauche.
“Dans notre histoire récente, onze Juifs viennent d’être assassinés – et certains torturés – parce que Juifs par des islamistes radicaux”, écrivent-ils, en référence à l’assassinat d’Ilan Halimi en 2006, la tuerie dans une école juive de Toulouse (sud) en 2012, de l’attaque du magasin Hyper Cacher à Paris en 2015, de la mort par défenestration à Paris de Sarah Halimi en 2017 et, récemment, du meurtre d’une octogénaire juive dans la capitale, Mireille Knoll.
“Les Français juifs ont 25 fois plus de risques d’être agressés que leurs concitoyens musulmans”, lit-on dans ce manifeste.
“Dix pour cent des citoyens juifs d’Ile de France -c’est-à-dire environ 50.000 personnes- ont récemment été contraints de déménager parce qu’ils n’étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l’école de la République. Il s’agit d’une épuration ethnique à bas bruit au pays d’Emile Zola et de Clemenceau”, selon ce manifeste.