En France, des policiers exerçant au tribunal de Paris sont accusés de propos racistes contre les arabes et les noirs. Les faits, qui se sont déroulés entre « le printemps 2017 et l’été 2019 », ont été révélés par un policier.
« Ferme ta gueule, sale bougnoule », « négro », « sale race ». C’est un échantillon de propos racistes tenus par des policiers travaillant au dépôt du tribunal judiciaire de Paris et qu’un brigadier-chef en poste dans le même service, Amar Benmohamed, a consigné dans un signalement écrit à sa hiérarchie en mars 2019.
Le site StreetPress a dévoilé hier lundi 27 juillet son témoignage : « Sur un peu plus de deux ans, plus de mille prévenus ont été maltraités ». Dans son signalement, il dénonçait des « propos racistes » à l’égard de personnes d’origine étrangère et diverses privations de nourriture, des empêchements d’accès aux soins pour les personnes se trouvant au dépôt, l’endroit où sont retenus les prévenus avant leur présentation à la justice.
Ce mardi, le parquet de Paris annoncé l’ouverture d’une enquête pour « violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique » et « injures publiques ». Elle a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Selon StreetPress, le même brigadier-chef avait dénoncé également dans un autre signalement daté de janvier 2019 des vols dont ont été victimes des personnes d’origine étrangère, ne parlant pas français et se trouvant au dépôt. Les policiers leurs volaient leurs effets personnels, a-t-il accusé.
Début juin, un groupe privé sur le réseau social Facebook réunissant près de 8000 policiers français avait provoqué la polémique en France pour les publications et commentaires à caractère raciste, sexiste et homophobe ainsi que des appels au meurtre contenus en son sein, poussant le ministre de l’Intérieur français à saisir la justice.