Diaspora

France : du nouveau dans l’affaire du meurtre d’un jeune franco-algérien

Du nouveau dans l’affaire du meurtre Nahel, ce jeune franco-algérien de 17 ans qui a été tué par un policier à Nanterre en région parisienne en 2023. Lundi 3 mars, le parquet de la ville a requis un procès contre le policier auteur du tir qui avait mis fin aux jours de l’adolescent, et allumé les banlieues françaises.

Le parquet a annoncé la décision dans un communiqué. Il a indiqué en effet avoir « requis, le 3 mars 2025, le renvoi du policier mis en examen (…) du chef de meurtre ». Pour le policier qui était avec lui lors de ce contrôle de police qui a viré au drame, le parquet a requis le « non-lieu du chef de complicité de meurtre ».

Dans le même document cité par plusieurs sources médiatiques françaises dont BFMTV, le parquet a affirmé qu’il était “possible de tirer sur le capot ou sur les pneus du véhicule, ce qui aurait permis d’éviter toute atteinte à l’intégrité physique du conducteur”. 

Aussi, il considère qu’au moment du tir “les conditions de la légitime défense ne sont pas remplies”.

Les faits de cette affaire qui revient au-devant de scène remonte au 27 juin 2023. Nahel a été tué d’une balle tirée à bout portant par un policier lors d’un contrôle routier de la voiture de la victime. Le meurtre avait suscitait une vive émotion en France et une vague d’émeutes qui a duré plusieurs jours à travers le pays.  

Affaire du meurtre de Nahel : ce que le parquet a requis contre le policier

Une enquête a été ouverte par les services de sécurité pour déterminer les circonstances exactes du meurtre.  L’auteur du tir a été mis en examen pour meurtre et incarcéré pendant cinq mois. Il a été ensuite libéré et sous contrôle judiciaire.

Selon le réquisitoire définitif de la police que l’AFP dit avoir consulté, il n’ y avait pas de « danger immédiat » au moment des faits. Le déclenchement du tir meurtrier « s’explique essentiellement par l’état de tension extrême dans lequel la scène a eu lieu », selon ce document qui ajouté qu’en sa qualité de policier « expérimenté », il « aurait dû conserver son sang-froid ».

Et de poursuivre “alors que (le véhicule de Nahel) était bloqué dans le flot de la circulation, et même s’il tentait de redémarrer, il n’apparaît pas qu’il ait représenté un danger immédiat”.

 Le policier incriminé a indiqué de son coté, selon BFMTV, que les causes du meurtre est la conséquence du refus d’obtempérer de la victime.

L’avocat de la mère de Nahel s’est félicité de ce rebondissement dans l’affaire du meurtre de son fils. Pour lui, c’est “une décision conforme à la réalité des faits”, a-t-il affirmé à BFMTV. Il a estimé en outre que “l’intention d’homicide était patente et évidente ».  

Il a souligné par ailleurs que la nouvelle a soulagé sa cliente « qui a craint un moment donné que la justice n’aurait pas le courage que vient d’avoir le parquet de Nanterre ».

Après le meurtre de Nahel, l’Algérie a déclaré suivre attentivement l’évolution de cette tragédie et souligné « l’importance de la sérénité et de la sécurité dont doivent bénéficier ses citoyens sur le sol français  ».

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