Le transfert de Riyad Mahrez du Havre AC (HAC) à Leicester il y a dix ans intéresse la justice française. Une enquête pénale a été ouverte par le parquet du Havre pour « escroquerie et usage de faux », rapporte le journal l’Équipe ce jeudi 11 juillet.

De quoi s’agit-il ? Cette enquête a été ouverte suite à une plainte de l’ancien club de Riyad Mahrez contre l’agent britannique Guy Tolmarsh qui n’a jamais représenté l’international algérien. Il y a dix ans, en 2014, Riyad Mahrez quittait le HAC pour le club anglais de Leicester. Montant du transfert : 500.000 euros.

Dans la transaction, le club français a inclus une clause qui s’est avérée gagnante. En cas de départ de Mahrez dans un autre club, il toucherait une indemnité supplémentaire de 15 % du montant du transfert.

France : le transfert de Mahrez du HAC à Leicester au cœur d’une enquête au pénal

Deux ans après son arrivée outre-manche, Riyad Mahrez explose et offre à Leicester son premier et unique titre de champion d’Angleterre en 2016.

Convoité par de nombreux clubs de Premier League, l’Algérien signe à Manchester City en 2018 pour la somme de 67,8 millions d’euros.

Ce transfert permet au HAC de toucher une indemnité de 10 millions d’euros, relate L’Équipe. Et c’est à partir de là que Guy Tolmarsh, patron d’USMI Limited surgit, pour réclamer au club français la somme d’un million d’euros.

Mahrez fait gagner 10 millions d’euros à son ancien club

Pour l’obtenir, l’agent britannique présente un contrat avec l’ancien président du HAC Jean-Pierre Louvel s’engageant à lui verser une prime de 10 % sur l’indemnité que percevrait le Havre en cas de transfert de Mahrez de Leicester vers un autre club.

Mais la nouvelle direction du HAC conteste en indiquant que la convention présentée par l’agent britannique ne figurait pas dans le dossier du transfert de Mahrez vers Leicester. Pour elle, cette convention ne vaut rien. Le contentieux atterrit au tribunal de commerce du Havre qui a été saisi par le patron d’USMI Limited.

En réponse, le HAC a porté plainte pour « escroquerie et usage de faux ». L’affaire est classée sans suite, mais le club de la ville du Havre ne baisse pas les bras, et revient à la charge devant le doyen des juges d’instruction en mars 2023. Une enquête a été ouverte, et Riyad Mahrez, 33 ans, qui joue aujourd’hui en Arabie saoudite, n’est pas concerné.