La justice française a mis fin définitivement à 14 ans de poursuites contre deux ex-GLD algériens de Relizane. La Cour de cassation a confirmé, mercredi 29 mars, le non-lieu prononcé par la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Nîmes (sud de la France) en faveur des deux ex-GLD de la région de Relizane, Hocine et Abdelkader Mohamed le 19 janvier 2016, a-t-on appris de source judiciaire.
Dans un communiqué, la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) a rappelé que les deux frères étaient accusés de « crimes de torture et de disparitions forcées commis au nom de la lutte antiterroriste » à Relizane.
Mis en examen en 2004, les deux frères Mohamed avait fait appel de leur renvoi dans les assises du Gard, et obtenu un non-lieu de la Cour d’appel de Nîmes. Leur avocate, Me Khadija Aoudia, avait alors estimé que les parties civiles avaient adopté une approche “purement politique et non juridique”, et relevé l'”absence d’éléments à charge” contre ses clients.
En octobre 2003, la FIDH et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) avaient déposé plainte contre Hocine et Abdelkader Mohamed. L’information judiciaire qui a été ouverte « avait permis de recueillir des témoignages probants à l’encontre des miliciens », selon l’organisation. Mais les deux hommes ont toujours nié les faits qui leur sont reprochés.