A défaut de muscler l’attaquant de l’équipe de France, Karim Benzema continue d’alimenter des polémiques sans fin, sur le refus de Didier Deschamps de faire de nouveau appel à lui. Après une période de légère accalmie, marquée par une autre controverse suite aux déclarations de Zinedine Zidane sur Benzema, la polémique sur la non-convocation de l’attaquant du Real Madrid en équipe de France rebondit. Et c’est Didier Deschamps qui l’a relancée.
Face aux critiques sans fin, le sélectionneur des Bleus a contre-attaqué en deux temps. D’abord, samedi sur RTL, où il a révélé les vraies raisons de sa rancœur envers Benzema. Il a avoué qu’il « n’oubliera jamais » ce qui s’est passé avec l’attaquant du Real Madrid, dont les parents sont originaires d’Algérie.
Le champion du monde 1998 avec les Bleus fait référence aux déclarations faites par Benzema en 2016 quand il avait reproché à son sélectionneur d’avoir « cédé sous la pression d’une partie raciste de la France », pour l’avoir écarté de l’équipe de France, pour son implication présumée dans le « scandale de la sextape ».
Les confessions de Deschamps ne sont pas passées inaperçues en France. Dimanche, l’ex-international français, Fabien Barthez, champion du Monde en 1998 et d’Europe en 2000, a réagi en apportant son soutien à Benzema, et accusé la Fédération française de football (FFF) de bloquer la sélection de ce dernier en équipe de France. Pour lui, la FFF « empêche un mec de jouer au football. »
Barthez estime que tout le monde peut faire des erreurs, allusion aux déclarations de Benzema sur le racisme, à l’origine de son exclusion de l’équipe de France.
L’ex-gardien tricolore n’est pas le seul ancien international français à avoir apporté son soutien à Benzema. Plusieurs ex-stars du foot français ont critiqué l’attitude de Deschamps, comme Eric Cantona, Robert Pires, Adil Rami…
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Après avoir crevé l’abcès Benzema en révélant les vraies raisons derrière sa décision de l’écarter définitivement des Bleus, Didier Deschamps a répondu aux critiques de Michel Moulin, candidat à la présidence de la FFF, qui est soutenu notamment par Barthez. Pour Moulin, la FFF a une part de responsabilité dans l’affaire Benzema, en estimant que Didier Deschamps est un « salarié de la FFF ». « Si au-dessus de lui, on lui dit de faire jouer Benzema, il doit le faire jouer », avait affirmé M. Moulin.
En réponse, Deschamps a répondu sèchement en affirmant dans un entretien au Figaro publié ce lundi qu’ « il y en a qui aiment faire le buzz… »
L’occasion pour le sélectionneur de l’équipe de France de réitérer sa décision de ne plus convoquer Karim Benzema. « Je prends toujours mes décisions en mon âme et conscience, pour le bien de l’équipe de France », a-t-il dit, en mettant en avant son « bilan chiffré sur le plan offensif » avec les Bleus, avec lesquels il a gagné le Mondial 2014. « Rarement, peut-être même jamais, une attaque n’a fait preuve d’une telle efficacité que celle qui joue actuellement ».