Insultes, menaces… depuis que le scandale Benalla a éclaté en France, la vie d’Alexandre Benallaoua, quasi-homonyme de l’ex-collaborateur du président Emmanuel Macron accusé de violences, est devenue un enfer, a expliqué vendredi à l’AFP son avocat.
Une plainte a été déposée jeudi à Paris pour injures, a précisé Me Arash Derambarsh, l’avocat de cette victime collatérale du dossier, qui réside à Toulouse, dans le sud-ouest de la France.
Même lieu de naissance, Évreux (nord-ouest), port de la barbe: la confusion entre Alexandre Benalla et Alexandre Benallaoua est entretenue par l’algorithme d’un réseau social qui renvoie aussi vers le second quand on tape le nom du premier.
Résultat: depuis que l’affaire a éclaté, M. Benallaoua, chercheur d’emploi, vit “un calvaire”. Il a reçu des centaines de menaces, d’injures, parfois à caractères homophobes, selon Me Derambarsh.
Il reçoit même parfois des messages approuvant ce qu’il est censé avoir fait, a ajouté l’avocat, prévenant que “toute nouvelle injure ferait l’objet d’une nouvelle plainte”.
Alexandre Benalla a été licencié et inculpé pour “violences en réunion” après avoir été filmé en train de frapper et malmener des manifestants le 1er mai. Il avait été simplement suspendu pour ces faits le 2 mai par le palais présidentiel de l’Elysée mais sans que la justice ne soit alors saisie, contrairement à une obligation stipulée dans la loi française.
Il a fallu attendre la révélation de l’affaire dans le presse pour que des poursuites soient finalement intentées contre ce chargé de mission. Les accusations de “dissimulation” ne cessent depuis lors de fuser contre le président Emmanuel Macron, ce qu’il dément.