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France : le recours de Tariq Ramadan contre sa détention examiné ce jeudi

France : le recours de Tariq Ramadan contre sa détention examiné ce jeudi

La cour d’appel de Paris se prononce jeudi sur une remise en liberté de Tarid Ramadan, après avoir ordonné une expertise médicale qui a jugé l’état de santé de l’islamologue suisse compatible avec sa détention provisoire.

L’intellectuel, qui conteste les accusations portées par deux femmes en France contre lui, est écroué à la prison de Fleury-Mérogis, dans la banlieue parisienne. La semaine dernière, la justice avait suspendu sa décision à cette expertise.

Sa détention a suscité un vif émoi parmi ses partisans dans une partie des rangs musulmans, certains dénonçant l’impression d’un « deux poids, deux mesures » voire d’un « complot » contre une des rares figures médiatiques de l’islam européen.

Des sources proches du dossier ont expliqué à l’AFP que l’expertise médicale demandée par la justice établissait que l’état de santé de M. Ramadan était compatible avec sa détention. L’islamologue dit souffrir de deux maladies : une sclérose en plaques et une neuropathie, une affection de plusieurs nerfs moteurs et sensitifs. L’expert médical estime aussi que ces pathologies ne peuvent s’aggraver brutalement.

Dans un mémoire transmis à la chambre de l’instruction, la défense de M. Ramadan critique un examen effectué « sommairement » jeudi dernier et fait valoir que le médecin ne disposait pas du dossier médical de M. Ramadan.

Incohérences

Ce dernier avait été hospitalisé le lendemain de cet examen durant quatre jours après avoir vu son état de santé se dégrader, selon son entourage.

Dans leur mémoire, les avocats proposent également diverses garanties pour obtenir la remise en liberté de Tariq Ramadan: la remise de son passeport suisse, le versement d’une caution de 50.000 euros et une obligation de pointer chaque jour au commissariat.

Les conseils dénoncent par ailleurs ce qu’ils considèrent être des incohérences dans les récits des plaignantes ainsi que l’absence d’investigations sur des éléments présentés comme étant à décharge.

Ils ont déjà réclamé un dépaysement de la procédure, en raison de ce qu’ils estiment être des dysfonctionnements au détriment de leur client.

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