La nuit, tous les chats sont gris, dit l’adage. Sauf que là, il ne s’agit pas de matou et la scène s’est produite en plein jour.
Des journalistes français postés, samedi 18 juillet, devant le commissariat de Nantes, où était entendue une personne soupçonnée d’être l’auteur de la cathédrale de la ville, se sont précipités pour prendre les impressions d’un jeune homme qui sortait du commissariat.
La chaîne CNews a même interrompu ses programmes pour permettre à ses téléspectateurs d’écouter ce qu’avait à dire celui que la justice soupçonne d’avoir mis le feu au monument historique.
Avant de comprendre à la tête interloquée de l’interviewé qu’il y avait une énorme méprise. Ce n’était pas la bonne personne. Le jeune homme, un noir, était là pour d’autres raisons.
Sur les images diffusées en direct, on voit se bousculer les micros de grands médias français. La méprise a enflammé la Toile et beaucoup y ont vu l’expression d’un racisme ordinaire.
« Les Noirs ont toujours quelque chose à se reprocher, se ressemblent, se connaissent, sont tous les mêmes », a réagi l’adjointe au maire de Nantes, la journaliste Audrey Pulvar.
Les journalistes présents et leurs médias sont mis dans grande gêne, notamment le présentateur de CNews qui a interrompu son programme. « C’est au-delà de la gêne. C’est honteux », a dénoncé la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).