Le président français Emmanuel Macron qui a récemment amorcé un virage dans sa communication, a nommé mardi un porte-parole, choisissant un journaliste, qui aura pour mission de « relayer la parole de l’Élysée », le palais présidentiel.
En chute dans les sondages ces dernières semaines, le chef de l’État qui, depuis son arrivée au pouvoir en mai, s’exprimait sans intermédiaire, a choisi comme conseiller et porte-parole le journaliste et éditorialiste Bruno Roger-Petit, 54 ans.
En août, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait annoncé « une évolution », après les vacances estivales, de la communication du président, parfois critiqué pour sa parole rare depuis son élection le 7 mai.
Et, rompant avec ses habitudes, c’est lors d’un « off » avec des journalistes à bord de l’avion présidentiel, que le président français a annoncé sa volonté de s’adresser plus fréquemment aux Français.
Alors que la rentrée s’annonce délicate, notamment sur le plan social, Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe ont récemment insisté sur la nécessité d’une meilleure « pédagogie » sur les grands chantiers de la présidence actuelle.
Le nouveau porte-parole « aura pour mission de relayer la parole publique de l’Élysée et utilisera pour ce faire tous les moyens à sa disposition, notamment le compte Twitter de la Présidence », selon le communiqué officiel.
Bruno Roger-Petit, ancien journaliste à France Télévisions, collaborateur des sites de l’Obs puis de Challenges, entre autres, entrera en fonction le 1er septembre.
Mardi matin, le journaliste a supprimé son compte Twitter, effaçant l’historique de ses commentaires sur le réseau social.
Son recrutement a alimenté mardi sur les réseaux sociaux les accusations de confusion des genres entre mondes politique et médiatique, alors que les navettes entre les deux sphères ont accéléré ces dernières semaines. Plusieurs anciens responsables politiques notamment se sont faits chroniqueurs dans l’audiovisuel.