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France : nouveau geste en faveur des Harkis

France : nouveau geste en faveur des Harkis

Le président français Emmanuel Macron poursuit sa politique des petits pas envers les différentes communautés ou de descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, dans le cadre de son entreprise d’ « apaisement » des mémoires.

Un nouveau geste vient d’être annoncé par le gouvernement français en direction des Harkis, un peu plus d’une année après l’entrée en vigueur d’une loi prévoyant des réparations en leur faveur.

Tout au long de son premier mandat, Emmanuel Macron a alterné les gestes envers les différentes communautés.

En septembre 2021, le président français, Emmanuel Macron a demandé « pardon » solennellement aux Harkis et à leurs descendants, annonçant la prochaine élaboration d’une loi de reconnaissance et de réparation.

La loi a été promulguée le 23 février 2022 et une Commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les harkis (CNIH) a été mise en place. La loi prévoyait notamment des réparations pécuniaires pour ceux qui ont été parqués entre 1962 et 1975 dans des conditions indignes sur le territoire français.

France : 14.000 Harkis supplémentaires pourraient être indemnisés

Les harkis sont les supplétifs algériens de l’armée française qui ont servi pendant la guerre de Libération nationale. À l’indépendance de l’Algérie en 1962, des dizaines de milliers d’entre eux ont quitté l’Algérie pour la France où ils ont été logés dans des sites n’offrant pas des conditions de vie décentes. Le nombre de leurs descendants est estimé aujourd’hui en France à plusieurs centaines de milliers.

La mise en œuvre de la loi du 23 février 2022 a donné lieu au dépôt de plus de 26.000 dossiers d’indemnisation au niveau de l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG), selon le site internet de la préfecture du Nord.

La majorité des dossiers étudiés jusque-là ont été acceptés et les indemnisations accordées se sont élevées en moyenne à 8.000 euros par dossier, soit un total de 59 millions d’euros, selon la même source.

La loi n’a toutefois pas satisfait tout le monde. Des doléances ont été recueillies par la CNIH qui a, par la suite, fait des recommandations au gouvernement.

Parmi ces recommandations, l’élargissement des sites d’hébergement des harkis donnant droit à une indemnisation. Le gouvernement a accepté la proposition et a retenu 45 nouveaux sites, ce qui augmente de 14.000 personnes le nombre de bénéficiaires potentiels des indemnisations accordées aux harkis.

Le nombre de sites passe ainsi de 89 à 134, selon Patricia Mirallès, secrétaire d’État français aux Anciens combattants et à la Mémoire. Les sites ajoutés sont des bidonvilles, des cités urbaines, des baraquements, des camps militaires et des cités de transit en préfabriqué léger.

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