Onze attentats ont été déjoués depuis le début de l’année en France et la menace perdure, a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, lors de l’installation du nouveau directeur général des services de renseignements intérieurs.
Selon une source proche du dossier, le dernier projet a été déjoué avec l’arrestation la semaine dernière à Saint-Ouen, en banlieue nord de Paris, d’une personne voulant s’attaquer aux forces de l’ordre.
“Onze attentats ont été déjoués depuis le début de l’année et évidemment il peut demain se passer en France ce qui s’est passé à Barcelone”, a déclaré le ministre, en référence à l’attaque à la camionnette qui a fait 16 morts le 17 août dans la capitale catalane.
“On voit bien l’importance de la menace et l’équilibre qu’il faut rechercher entre sécurité et liberté”, a-t-il ajouté, alors que le projet de loi antiterroriste du gouvernement est contesté par ceux qui y voient “l’instauration d’un état d’urgence permanent”.
Dans ce projet de loi, destiné à prendre le relais au 1er novembre du régime exceptionnel de l’état d’urgence instauré après les attentats jihadistes du 13 novembre 2015 à Paris, figure notamment “le renforcement du positionnement de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure, NDLR) comme principal coordinateur de la lutte contre le terrorisme islamiste”.
Le ministre a relevé l’accroissement “significatif” des moyens dévolus à ce service de renseignement, avec des effectifs augmentés de 1.200 agents entre 2013 et 2018, pour atteindre 4.368 personnes.
“Si la lutte contre le terrorisme islamiste constitue évidemment notre principale priorité, la DGSI devra rester active pour faire face aux autres formes de menaces”, a ajouté M. Collomb, faisant notamment référence à l’espionnage ou aux cyberattaques.