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France : propos hallucinants sur les filles d’origine maghrébine

Des propos tenus par la journaliste et écrivaine, Abnousse Shalamni, sur les filles musulmanes originaires du Maghreb suscitent un tollé en France.

Sur LCI, ce que la journaliste et écrivaine d’origine iranienne, Abnousse Shalmani, a dit sur les filles musulmanes originaires du Maghreb est tout simplement hallucinant. La séquence publiée par Cerfia sur X a été vue plus de 5 millions de fois.

Abnousse Shalmani, née à Téhéran en 1977, est installée avec sa famille en France depuis 1985. Journaliste, écrivaine et réalisatrice, elle est une figure du mouvement féministe en France et une voix qui défend avec une certaine ferveur la laïcité, s’opposant notamment au port du voile par les femmes musulmanes. Elle est, à ce titre, habituée des excès de langage et de jugement.

Sur le plateau de David Pujadas sur LCI, la journaliste Abnousse Shalmani est allée trop loin dans sa description des communautés musulmanes, généralisant à toutes les filles d’obédience maghrébine musulmane, une contre-vérité que rien ne conforte.

Selon elle, « la majorité des filles d’obédience musulmane, maghrébine », font exprès de ne pas trop réussir à l’école et « se retiennent d’avoir de bons résultats », par peur des remontrances de leurs familles.

« Parce que si elles réussissent trop bien à l’école, leurs grands frères, leurs parents, leur disent : ‘tu te prends pour une blanche ou quoi, t’as cru que tu étais française ?’ ».

Le plus hallucinant, c’est lorsque la journaliste assure que cela est démontré par « des enquêtes sérieuses », qu’elle ne nomme pas évidemment.

Abnousse Shalmani explique cette attitude qu’elle prête aux filles d’origine musulmane ou maghrébine par la peur du « rejet ». « Quand vous vivez dans une communauté fermée, la force du rejet est d’une violence inouïe. Qui a envie de vivre comme le pestiféré de sa famille, de sa rue, de son quartier, de sa communauté ? ».

David Pujadas est alors intervenu pour signifier que « ce n’est pas forcément la majorité » des filles musulmanes qui se trouvent dans cette situation.

Énième contre-vérité sur les musulmans d’origine maghrébine en France

La légèreté avec laquelle Abnousse Shalmani a balancé une telle contre-vérité, tout en la généralisant, a suscité un tollé.

« Foutez la paix aux musulmans de ce pays ! », s’est écriée sur X la députée d’origine algérienne, Sabrina Sebaihi, qui apporte au passage ce témoignage sur son cas personnel : « Mes parents m’ont sans cesse poussée vers l’excellence, au point de célébrer avec fierté un simple Bac par une fête. »

Pour la parlementaire, « le degré d’islamophobie décomplexée atteint à heure de grande écoute devient une HONTE nationale ».

« Au contraire, les parents leur disent de bien travailler à l’école, car parfois, il leur sera malheureusement plus difficile de trouver un travail », a réagi, pour sa part, Jordy Horcholle, professeur d’économie et élu du parti écologiste, comme Sebaihi.

Sabrina Sebaihi : « Foutez la paix aux musulmans de ce pays ! »

Le député Antoine Léaument (LFI) a réagi aussi en dénonçant un « racisme crasse sur un plateau télé ». « Encore du racisme crasse sur un plateau télé. Madame, les parents en France disent tous la même chose à leurs gosses, quelle que soit la religion : « Travaille bien à l’école pour avoir des bonnes notes, comme ça tu pourras choisir ce que tu feras plus tard ».

De nombreux internautes ont appelé à appliquer les dispositions législatives relatives à la diffusion de fausses informations.

Pour une contre-vérité similaire, la chaîne CNews est passée devant une commission d’enquête parlementaire à cause d’un reportage dans lequel il est affirmé que les avortements sont la première cause de décès dans le monde.

Le reportage a été diffusé en février dernier en plein débat sur le projet du président Emmanuel Macron d’inscrire l’IVG (interruption volontaire de grossesse) dans la Constitution.

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