L’ex-président français Nicolas Sarkozy plaçait ses ministres sur écoutes, a assuré le chef de la droite Laurent Wauquiez, selon un extrait sonore d’une conférence devant des étudiants diffusé vendredi sur la chaîne de télévision TMC.
A la tête du parti Les Républicains (LR, opposition), M. Wauquiez a par ailleurs affirmé que l’actuel chef de l’Etat Emmanuel Macron avait mis en place une « cellule de démolition » de François Fillon, ancien Premier ministre sous la présidence de M. Sarkozy et candidat à la présidentielle de mai 2017, d’après cet enregistrement réalisé à son insu au cours d’une conférence à l’Ecole de management de Lyon (EMLYON).
« Diffamations, injures, vulgarité… Une conception particulière de l’enseignement… Les étudiants de EMLYON méritent mieux ! », a immédiatement réagi à cet égard sur Twitter Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement.
« Nicolas Sarkozy, il en était arrivé au point où il contrôlait les téléphones portables de ceux qui rentraient en Conseil des ministres. Il les mettait sur écoutes pour pomper tous les mails, tous les textos, et vérifier ce que chacun de ses ministres disait au moment où on rentrait en Conseil des ministres », relate dans cet enregistrement Laurent Wauquiez, qui a été notamment ministre chargé des Affaires européennes et ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sous Nicolas Sarkozy.
Contacté par l’AFP, l’entourage de M. Wauquiez n’a pas souhaité faire de commentaires.
Quant à Emmanuel Macron, « objectivement, il a quand même eu un alignement de planètes assez inespéré. Que Fillon gagne la primaire et que derrière, il le démolisse… Je suis sûr et certain, qu’il l’a organisé, je pense qu’ils ont largement contribué à mettre en place la cellule de démolition », a déclaré dans cet enregistrement M. Wauquiez, actuellement président de la région Auvergne-Rhône-Alpes (centre).