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France : Sarkozy renvoyé devant le tribunal correctionnel

L’ancien président français Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et l’ex-magistrat Gilbert Azibert ont été renvoyés devant la justice dans une affaire de corruption active et trafic d’influence révélée par des écoutes téléphoniques, ont indiqué jeudi à l’AFP des sources proches du dossier.

Selon une de ces sources, qui confirmait une information du journal Le Monde, tous trois sont renvoyés pour “corruption active” et “trafic d’influence”. MM. Herzog et Azibert le sont également pour “violation du secret professionnel”. L’ordonnance a été signée par les juges d’instruction le 26 mars.

Dans cette affaire, il est reproché à Nicolas Sarkozy d’avoir tenté d’obtenir en 2014, via son avocat, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, alors haut magistrat à la Cour de cassation, dans une procédure où il demandait la restitution de ses agendas, saisis dans une affaire d’abus de faiblesse présumé à l’égard de la milliardaire Liliane Bettencourt, qui s’était soldée par un non-lieu.

A l’origine de l’affaire, des écoutes téléphoniques de l’ancien président avaient été diligentées dans une autre enquête, celle sur les accusations de financement libyen de sa campagne de 2007, qui lui a valu d’être inculpé la semaine dernière.

Les enquêteurs s’étaient aperçus à cette occasion que l’ex-chef de l’Etat et son avocat communiquaient via des numéros de téléphones portables acquis sous fausse identité, notamment celle d’un certain Paul Bismuth pour M. Sarkozy.

Dans cette affaire, l’ancien président avait demandé, en vain, la récusation d’une des deux juges d’instruction, Claire Thépaut, en invoquant son appartenance au Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, ainsi que l’annulation des écoutes, principaux éléments à charge dans ce dossier. Ces dernières avaient été validées en mars 2016 par la Cour de cassation après une âpre bataille judiciaire.

Nicolas Sarkozy a déjà été renvoyé début 2017 devant le tribunal pour le financement illégal de sa campagne électorale de 2012, avec treize autres protagonistes. La date de leur procès n’a pas encore été fixée: des recours contre l’ordonnance de renvoi, signée par un seul des deux juges d’instruction, doivent être examinés prochainement devant la chambre de l’instruction.

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