La ville française de Dijon est au centre de tensions communautaristes, ces quatre derniers jours, opposant des gangs tchétchènes et maghrébins.
À l’origine du conflit, l’agression suspectée d’un jeune homme tchétchène de 16 ans, par des personnes d’origine maghrébine, ceci a entraîné une grande mobilisation des membres de la communauté tchétchène dans une expédition punitive.
Nous avons dénoncé l’apartheid social et ethnique qui c’était installé dans certains territoires gangrenés par les tous les trafics et pourquoi certains voulaient affaiblir la police.#Dijon #Tchetchene
⚠️Ces images ne sont pas celles d’un film ⤵️⤵️⤵️
pic.twitter.com/mA4XbYpIer— Officiers et Commissaires de police (@PoliceSCSI) June 15, 2020
#Dijon : des dizaines d’hommes armés en pleine ville ! Le sentiment d’impunité renforcé par le discours ambiant encourage l’ensauvagement. #JeSoutiensLaPolice pic.twitter.com/9arEWK9qrj
— Synergie-Officiers (@PoliceSynergie) June 15, 2020
Après qu’un Jeune Homme D’origine #Tchetchene âgée de 16 ans a était frapper par des Homme âgée de 25 à 30 ans par traîtrise les Tchétchènes de partout en France ce sont réunis pour aller à Dijon . pic.twitter.com/ZOXy7mkYQ5
— al chechnya (@Alchechnya) June 13, 2020
« Nous étions une centaine [dans la nuit de vendredi à samedi], venus de toute la France, mais aussi de Belgique et d’Allemagne (…). Nous n’avons jamais eu l’intention de saccager la ville ni de nous en prendre à la population », a expliqué un Tchétchène cité par Le Monde, confirmant que l’expédition visait à venger un « jeune de 16 ans », membre de la communauté tchétchène, qui aurait été « agressé » par des dealers.
« Il s’agit d’une dérive communautariste et raciste, avec une expédition punitive de Tchétchènes, une vengeance, sur des membres de la communauté maghrébine, qui auraient agressé un jeune homme, peut-être dans le cadre d’une affaire de trafic de drogues », a expliqué le procureur de Dijon Éric Mathais.
« Puisque la justice passe trop tard et que la police n’a pas les moyens de son action, la communauté tchétchène est venue faire respecter elle-même son droit », a déclaré le maire de Dijon, François Rebsamen. « On n’est plus en République quand ça se passe comme ça », a-t-il estimé sur les ondes de BFM TV.
Emmanuel Macron réagit aux affrontements de Dijon
Dans ce contexte, le président français Emmanuel Macron a demandé au ministère de l’Intérieur d’expulser les Tchétchènes interpellés suite aux affrontements observés ces derniers jours à Dijon. Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a quant à lui promis « une réponse extrêmement ferme » des autorités, annonçant qu’il y aura ce mardi soir à Dijon « deux unités de force mobiles », soit près de 150 fonctionnaires ou militaires de la gendarmerie en plus des effectifs locaux.
« Je veux passer un message très clair aux voyous que nous avons vu exhiber des armes, aux individus qui sont venus commettre ici des violences à Dijon : notre réponse sera extrêmement ferme », a déclaré M. Nuñez en marge d’une visite à Dijon effectuée ce mardi.
« Notre pays sombre dans le chaos ! Que fait Christophe Castaner ? Des bandes se livrent une guerre ethnique, arme automatique à la main. Voilà, en toute clarté, la réalité de l’ensauvagement », a dénoncé pour sa part, hier lundi, Marine Le Pen, présidente du parti d’extrême droite Rassemblement national.