Le chanteur marocain Saad Lamjarred, inculpé pour viol fin août et placé en détention provisoire mi-septembre, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Dans un arrêt rendu mercredi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence (sud-est) a infirmé une précédente décision qui avait abouti à son placement en détention le 18 septembre.
Le contrôle judiciaire du chanteur, interpellé à Saint-Tropez (Côte d’Azur) le 26 août après la plainte d’une jeune femme l’accusant de l’avoir violée la veille dans un établissement de nuit, lui interdit notamment de quitter la France. Obligé de résider à Paris, il a également dû verser une caution de 75.000 euros, a-t-on précisé de même source.
La pop-star marocaine, dont les clips ont été visionnés des millions de fois sur internet, est visée par plusieurs enquêtes pour des faits similaires.
Il avait déjà été inculpé en octobre 2016 à Paris pour « viol aggravé » et « violences volontaires aggravées » et écroué. A la veille d’un concert qu’il devait donner, une jeune femme de 20 ans avait porté plainte, affirmant avoir été agressée par le chanteur dans la chambre d’hôtel de ce dernier.
Saad Lamjarred avait été remis en liberté en avril 2017, sous bracelet électronique, à la suite d’une décision de la cour d’appel de Paris. Le roi du Maroc Mohammed VI avait annoncé prendre en charge les frais d’avocats du chanteur.
Toujours en avril 2017, il avait été inculpé pour « viol » dans une enquête ouverte après la plainte d’une jeune Franco-Marocaine affirmant avoir été agressée et frappée par le chanteur à Casablanca en 2015.
Saad Lamjarred avait également été mis en cause aux Etats-Unis dans une affaire de viol présumé datant de 2010, mais les poursuites avaient été abandonnées.