Tags haineux sur le portail d’une mosquée, slogans anti-immigrés : l’affaire Lola, cette fillette assassinée dans des conditions horribles il y a dix jours, continue de secouer la France et d’alimenter le sentiment antimusulmans dans ce pays.
Alors que l’extrême-droite mène une campagne contre les immigrés, notamment ceux qui sont en situation irrégulière, des tags haineux ont été découverts vendredi à 07 h 00 par les fidèles sur le portail de la mosquée de Pessac, une commune située en Gironde dans le sud-ouest de la France.
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« État laxiste, revanche nationaliste, action directe identitaire. Justice pour Lola. ADπ ».
SOS Racisme a dénoncé des « tags racistes sur la mosquée de Pessac ». « L’extrême-droite appelle à une “revanche nationaliste” », a écrit l’association sur son compte Twitter.
Elle dénonce une « incitation à la violence contre les personnes musulmanes et arabes », qui s’inscrit selon elle dans la « récupération politique du meurtre de la jeune Lola contre la volonté de la famille ».
Slogans anti-immigrés
Vendredi, soit une semaine après l’assassinat atroce de Lola, une manifestation sauvage de l’extrême-droite a réuni dans la soirée une centaine de personnes à Lyon en hommage à Lola. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux immigrés. « Immigré assassin », ont-ils crié à tue-tête.
Selon Le Progrès de Lyon, une des banderoles brandies par les manifestants, portait l’inscription : « L’immigration tue ».
Vendredi 14 octobre, le corps de la jeune Lola a été retrouvé dans une malle entreposée dans le hall d’un immeuble dans le 19e arrondissement de Paris. La police a aussitôt arrêté quatre suspects, « tous nés en Algérie », selon les médias français. Parmi les suspects arrêtés figure Dahbia B., qui fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Cette Algérienne est la principale suspecte dans cette affaire. Elle a été mise en examen pour “meurtre et viol avec acte de torture et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans“, et incarcérée à la prison de Fresnes.