Diaspora

France : un brillant universitaire au parcours exceptionnel évoque ses origines algériennes

En France, les compétences d’origine algérienne continuent de briller. D’origine algérienne, et né en Algérie, Khaled Bouabdallah a été nommé en 2020 le premier recteur délégué académique de la région Occitanie, dans le sud de la France.

Cette nouvelle fonction dans le secteur de l’enseignement supérieur en France a été créée le 1ᵉʳ janvier 2020 dans sept régions académiques. Ces postes ont pour mission de devenir les interlocuteurs privilégiés des universités, des écoles et des organismes de recherche sur le territoire français.

Le parcours atypique du Dr Bouabdallah dans l’enseignement supérieur français

Autrement dit, Khaled Bouabdallah, né le 13 février 1962 à Zemmourah, une commune de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, occupe un poste très convoité dans l’enseignement supérieur en France. Il existe en effet que sept délégués de régions académiques.

Dans un entretien publié ce dimanche 27 octobre par le journal Midi Libre, cet universitaire franco-algérien n’a pas manqué d’évoquer, bien que brièvement, ses origines algériennes.

Khaled Bouabdallah, « c’est la discrétion même », note le journal en décrivant le tempérament calme et peu bavard de ce docteur en sciences économiques. Il a obtenu son doctorat en sciences économiques en 1993, pour commencer sa carrière comme maître de conférences à l’université de Saint-Étienne.

Il a ensuite été nommé professeur à l’université de Savoie en 2002, puis directeur de l’Institut d’administration des entreprises (IAE) de Saint-Étienne entre 2003 et 2006. Durant cette année, il a été élu président de l’université de Saint-Étienne.

En mars 2013, Dr Khaled Bouabdallah a été élu président de l’Université de Lyon. Et depuis février 2020, il occupe le poste de recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Occitanie.

« Je suis issu d’une famille modeste d’origine algérienne »

Il a été nommé en Conseil des ministres par le président Emmanuel Macron. À ce propos, il se contente de déclarer : « J’essaie d’être au niveau ». Tous les hauts responsables de l’enseignement supérieur qu’il a côtoyés, interrogés par Midi-Libre, témoignent d’une personne très compétente, mais très modeste aussi.

En 2013, la ministre française de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, lui a remis l’insigne de Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, le remerciant, au nom de la République, pour son action pour le rayonnement de l’enseignement supérieur français.

S’exprimant concernant ses origines algériennes, Khaled Bouabdallah a déclaré au Midi Libre non sans modestie avoir vécu une enfance « normal ». « J’ai eu une enfance… assez normale, enfin, rien d’extraordinaire vous savez ! », dit-il.

Avant d’ajouter qu’il a grandi dans une famille modeste à Saint-Étienne. « Je suis issu d’une famille modeste d’origine algérienne, avec huit frères et sœurs, dans une petite ville près de Saint-Étienne, une région très ouvrière », a déclaré le spécialiste de l’enseignement supérieur.

« Mon père travaillait à Creusot-Loire (une ancienne société sidérurgique française, NDLR) », se souvient encore le docteur en sciences économiques.

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