Plus que toutes les précédentes, l’élection présidentielle française du printemps prochain est marquée par les thèmes liés à l’immigration, l’identité et l’histoire.

L’Algérie est particulièrement présente dans la précampagne et ce n’est pas toujours par la faute du candidat populiste Éric Zemmour.

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Les autres candidats l’évoquent aussi régulièrement. Valérie Pécresse, candidate du parti Les Républicains (droite), parle de nouveau de l’Algérie, cette fois pour reprocher au président sortant Emmanuel Macron ses précédents propos sur la colonisation.

Lors de la campagne électorale de 2017, le candidat Macron s’est déplacé à Alger où il a notamment qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité ».

Pendant son mandat, le président français a aussi multiplié les gestes envers la partie algérienne, comme la reconnaissance de la responsabilité de l’État français dans la mort de résistants algériens.

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« Je crois qu’Emmanuel Macron a un problème avec l’histoire de France », a critiqué Valérie Pécresse. Pour appuyer ses critiques, elle a cité l’Algérie.

Tirs croisés contre Macron

« Il (président Macron) est allé dire en Algérie que nous avions commis des crimes contre l’humanité, il est allé dans un média anglo-saxon dire qu’il voulait déconstruire l’histoire de France (…) », a déclaré lundi sur RTL la candidate LR, par ailleurs présidente de la région Île-de-France.

Mme Pécresse réagissait à la disparition du drapeau français de l’Arc de Triomphe où seul le drapeau européen était visible. Pour Valérie Pécresse, il n’y a eu que des « exactions » en Algérie pendant la période coloniale.

« Il y a eu des pages sombres de l’histoire de France qui ont été écrites, mais crimes contre l’humanité, c’est ce que l’on reproche aux nazis et à Hitler, et je ne pense pas que l’on puisse parler de crimes contre l’humanité », a poursuivi la candidate.

Pendant la primaire des Républicains, Valérie Pécresse s’était prononcée en faveur de «  l’immigration zéro » pour les pays qui ne reprennent pas leurs ressortissants illégaux, citant notamment l’Algérie.

Début décembre, Eric Zemmour, candidat de l’extrême droite avait chargé violemment Emmanuel Macron sur l’Algérie. « C’est un type qui va dire un jour « la colonisation est un crime contre l’humanité », et puis quelques années plus tard il va dire ‘ah le FLN se sert d’une rente mémorielle'”, a-t-il attaqué.

Emmanuel Macron est considéré comme le président français qui a le plus fait avancé le dossier mémoriel avec l’Algérie, mais paradoxalement, c’est celui qui a déclenché la plus grave crise avec ce pays.

Le 30 septembre, Emmanuel Macron a tenu des propos très controversés qui ont hautement irrité Alger. Il a notamment remis en cause l’existence de l’Algérie en tant que nation avant la colonisation française et qualifié les dirigeants de l’Algérie de système politico-militaire » qui entretient «  la rente mémorielle ».